Le chef des adeptes de Krishna en Russie, Vadim Touneïev, a dénoncé mercredi la décision de la mairie de Moscou d’interdire la construction d’un temple dédié à Krishna, affirmant qu’il s’agissait d’une "violation des droits religieux".

Le maire de Moscou Iouri Loujkov a annulé vendredi dernier la décision de son administration du 20 janvier 2004 qui donnait le feu vert à la construction dans le nord-ouest de la capitale russe d’un centre culturel hindou avec un temple dédié à Krishna haut de 38,5 mètres. "C’est une violation de toutes les promesses. Des milliers d’adeptes de notre religion vivent à Moscou. Près de 7.000 croyants avaient participé à notre fête récemment et aujourd’hui leurs droits religieux sont bafoués", a estimé dans un communiqué M. Touneïev qui se fait appeler de son nom "spirituel", Bhakti Vigyan Goswami.

La mairie de Moscou avait accordé gratuitement aux adeptes du culte de Krishna un terrain de 1,2 hectare dans le nord-ouest de la capitale russe pour construire un nouveau temple à la place d’un ancien, vétuste, démoli en juillet 2004.

L’Eglise orthodoxe russe avait vivement critiqué cette décision, qualifiant l’Association pour la conscience de Krishna de "secte totalitaire". En mars 2004, plus de 2.000 orthodoxes russes ont manifesté à Moscou contre la construction du temple.

L’Association internationale pour la conscience de Krishna (AICK) est considérée comme une secte par de nombreux pays, mais elle est reconnue comme une confession en Russie depuis 1988, au même titre que les protestants ou les catholiques.

 MOSCOU, 12 oct 2005 (AFP)