Secticide redoute un recul dans la lutte contre les sectes
L’association Secticide, engagée dans la lutte contre les sectes a bénéficié du soutien d’une mission interministérielle nommé Miviludes. Or, cette mission va être rattachée au ministère de l’Intérieur et perdre ainsi son caractère interministériel qui faisait sa force. De quoi susciter l’inquiétude…
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- Le 28/10/2019 à 05:04
- Mis à jour le 28/10/2019 à 06:16
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L’association Secticide, fondée et dirigée depuis 25 ans par les Verdunoises Lucienne et Michèle de Bouvier de Cachard, a son siège national à Verdun. Lucienne confie : « Dès le début, nous avons bénéficié des compétences et des conseils du Nancéien Arnaud Palisson, officier de police affecté à la Direction centrale des Renseignements généraux, chargé d’observer les mouvements sectaires. Puis nous avons travaillé en lien avec les conseillers de la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires), faisant remonter ses informations, nous appuyant sur les rapports et les orientations données par la Miviludes ». Or, le gouvernement a annoncé le prochain rattachement de la Miviludes au ministère de l’Intérieur et elle se trouverait ainsi amputée d’une partie de son personnel aux compétences acquises pendant des années de travail assidu et elle perdrait ainsi son caractère interministériel garant de son efficacité.
Une rupture des liens avec les autres ministères
Le jeudi 10 octobre, les fondatrices de Secticide ont rejoint à l’Assemblée nationale les associations de défense et de protection des personnes. « Une mobilisation autour d’élus, députés, sénateurs, ayant des responsabilités au sein de la Miviludes ou ayant présidé un groupe d’études sur les sectes à l’Assemblée nationale et Georges Fenech, ancien magistrat, ancien député et ancien président de la Miviludes : un soutien collectif pour s’assurer du devenir de la Miviludes et envisager un rendez-vous avec le Premier ministre », rapportent les fondatrices de Secticide qui s’inquiètent. « Que vont faire les bénévoles des associations, amputés de liens avec les différents Ministères, face aux nouvelles formes d’emprise pour faire reconnaître les délits et abus frauduleux de faiblesse ? ». Et elles envisagent d’alerter la première dame de France, Madame Brigitte Macron.
source : estrepublicain.fr