PARIS, 24 oct 2005 (AFP) – Le CCMM-Centre Roger Ikor, l’une des principales associations de lutte anti-sectes en France, a annoncé lundi faire l’objet d’une plainte pour diffamation déposée par l’association "Cap pour la liberté de conscience" (Cap-LC).

 "Après l’Unadfi, c’est notre tour", a déclaré à l’AFP Daniel Groscolas, le président du Centre de documentation, d’éducation et d’action contre les manipulations mentales, fondé en 1981 par l’écrivain Roger Ikor.

La plainte, déposée contre M. Groscolas devant le tribunal de grande instance de Marseille, vise "un texte un peu fort" dénonçant les méthodes du Cap-LC qu’avait publié le site internet du CCMM, a-t-il expliqué.

Le CCMM accuse les organisations à caractère sectaire de tenter de le discréditer, ainsi que l’Unadfi (Union nationale des associations de défense des familles et de l’individu), "par des courriers trompeurs aux responsables politiques, par des publications mensongères sur leurs sites internet, par des recours administratifs ou devant la justice".

Le Cap-LC a confirmé le dépôt d’une plainte pour diffamation à Marseille. Cette ville a été choisie parce que l’avocat chargé de la plainte y réside, assure le vice-président du Cap-LC, Thierry Bécourt, qui dénonce "les termes inacceptables" utilisés par le CCMM à propos de la dénonciation par Cap-LC d’une carte sur l’implantation des sectes à Paris.

Le tribunal de grande instance de Paris doit rendre le 15 novembre son jugement sur une demande de dissolution de l’Unadfi, accusée d’être "une police de la pensée", déposée par un collectif d’avocats lié au Cap-LC.

L’Unadfi a dénoncé, derrière le paravent d’une association pour la liberté de conscience, "un groupe faisant le panégyrique de mouvements à qui on peut reprocher des pratiques sectaires".
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