WASHINGTON, 1 nov 2005 (AFP) – La Cour suprême s’est penchée mardi sur l’interdiction d’importer aux Etats-Unis un thé hallucinogène du Brésil, qu’une secte utilise pour ses rituels.
Les neuf juges de la Haute Cour doivent décider s’ils entérinent l’interdiction du hoasca, un thé composé de racines de deux plantes amazoniennes, que le gouvernement américain juge "nocif" et susceptible d’être utilisé par des drogués. Ils pourront en revanche s’appuyer sur la loi de 1993 sur la liberté religieuse et conclure que la secte UDV (O Centro Espirita Beneficiente Uniao do Vegetal) peut être autorisée à utiliser le thé qui, selon elle, relie ses fidèles à Dieu.
La secte, qui s’appuie sur des croyances chrétiennes et d’indigènes sud-américains, compte 130 membres aux Etats-Unis, qui sirotent le thé hoasca, au cours des rituels.
En 1999, les douanes américaines avaient intercepté un chargement de thé infusé en provenance du Brésil. Plus de 130 litres du liquide avaient été saisis chez Jeffrey Bronfman, responsable de la secte aux Etats-Unis et petit neveu du fondateur de la dynastie canadienne Bronfman (Seagram).
Selon le gouvernement, le thé ne doit pas être autorisé aux Etats-Unis car il présente un risque pour la santé, peut être détourné par des utilisateurs non religieux et est interdit par la Convention internationale sur les substances psychotropes de 1971, destinée à arrêter le trafic de drogue.
Les avocats de la secte ont contesté que ce traité mentionne le thé hoasca, et estimé que la substance n’avait jamais été remise à des étrangers et que les lois américaines sur la religion autorisaient leur église à utiliser ce thé.
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