Les membres de la commission d’enquête parlementaire sont venu constater la réalité de la secte Tabitha’s Place implantée dans le petit village de SUS (Pyrénées Atlantiques). Cette visite, relayée par de nombreux médias, a mis en évidence une réalité ancienne que les services de l’Etat cautionnaient par leur passivité incompréhensible.
 
C’est le Président du C.C.M.M., Daniel Groscolas, qui a attiré l’attention des membres de la commission d’enquête parlementaire lors de son audition le 5 septembre. Il connait bien cette secte pour s’être rendu à plusieurs reprises et avoir pris différentes dispositions lorsqu’il dirigeait la cellule spécialisée du ministère de l’Education Nationale (Cellule chargée de la prévention des phénomènes sectaires dans l’éducation). Le décès du petit Raphaël en 1997 avait été suivi d’un contrôle de gendarmerie qui avait révélé que des enfants étaient dissimulés lors des contrôles de l’Education nationale. La justice saisie avait alors pris des mesures en faveur des enfants mais la secte les a soustraits en leur faisant passer les Pyrénées  pour rejoindre de leurs  structures espagnoles.
 
Lors de son admission à la retraite d’inspecteur général de l’Education nationale en 2002, Daniel Groscolas a pu afficher un bilan positif de son action "toutes les écoles connues en France comme relevant d’une organisation sectaire ont fermé, il ne reste plus qu’un seul site sectaire en France sur lequel la loi portant sur "l’obligation scolaire" n’est pas respectée, c’est celui de la secte "Tabitha’s Place" à SUS, mais des dispositions sont prises pour que cette secte respecte la loi qui protège les droits de l’enfants".  C’était en 2002 et depuis rien n’a été fait.
 
Le CCMM se félicite de l’initiative parlementaire. Cette organisation sectaire a apporté la preuve à plusieurs reprises de sa volonté de ne pas respecter la loi, il convient de mettre fin à cette situation inacceptable. Les éternels défenseurs des sectes ironisent sur le fait que les jeunes vivant au sein de la secte ne connaitraient ni Zidane ni les beatles. Cette ignorance ne constitue pas un handicap, d’autres questions plus fondamentales dans les domaines scientifiques, sociaux… révélent que la secte fabrique de futurs adultes totalement inadaptés à la vie en société et qui n’auront, devenus adultes, que la secte comme refuge. C’est cet enfermement sectaire, contraire aux droits de l’enfants, que le CCMM combat. Il attend qu’enfin les pouvoirs publics prennent les mesures indispensables pour assurer le devenir de ces jeunes victimes.