WASHINGTON, 8 nov 2005 (AFP) – La France est à nouveau montrée du doigt, dans un rapport annuel du département d’Etat américain sur les libertés religieuses, publié mardi, pour sa "législation restrictive" visant les minorités religieuses qualifiées de "sectes" ou de "cultes dangereux".

Comme il l’avait fait en 2004 et les années précédentes, le département d’Etat insiste sur les "inquiétudes" de certains groupes religieux à propos des lois de 2001 dite About-Picard, contre les dérives sectaires, et de 2004 sur l’interdiction du port de signes religieux à l’école.

Il ne manque toutefois pas de souligner, dans son rapport de 2005, que la Constitution française "garantit la liberté de religion et (que) le gouvernement respecte généralement ce droit dans la pratique". 

Mais le document classe la loi de mars 2004 interdisant le port de signes religieux à l’école publique parmi les "restrictions à la liberté religieuse". Il souligne que "certains dirigeants chrétiens, juifs, musulmans et sikhs, des organisations des droits de l’Homme et des gouvernements étrangers ont
exprimé leurs inquiétudes à propos des risques de restriction de la liberté religieuse" que présente cette loi.

Il estime aussi que Paris a une "politique établie de surveillance de l’activité des cultes potentiellement dangereux", avec la création en 2002 de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES)

© (2005) Agence France-Presse

Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l’AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l’accord préalable écrit de l’AFP. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations. »