Les membres canadiens de l’Opus Dei lancent une véritable offensive médiatique afin de contrebalancer l’effet que pourrait avoir sur eux la sortie prochaine d’un film basé sur le livre à succès Le Code Da Vinci.

L’organisation catholique conservatrice a ouvert un bureau de presse à Montréal.

La directrice du bureau de presse montréalais, Isabelle Saint-Maurice, souligne que « c’est le moment pour nous de nous faire connaître, de nous expliquer », précisant que « le livre a fait surgir des questions. Les gens voient l’Opus Dei dans une conspiration. »

En effet, l’auteur Dan Brown dépeint l’Opus Dei comme une organisation secrète qui oeuvre dans les coulisses du Vatican et dont les membres pratiquent l’autoflagellation.

À propos de l’autoflagellation, Mme Saint-Maurice confirme que les membres célibataires de l’organisation portent bel et bien sur la cuisse, deux heures par jour, un cilice, sorte d’anneau métallique serrant la chair et destiné à infliger une douleur à celui qui le porte.

« Cela nous rappelle, un peu comme quand on regarde un crucifix, que Jésus a vécu des souffrances plus difficiles sur la croix », explique-t-elle.

Idem pour la flagellation, qui, elle, « dure le temps d’un Je vous salue Marie » et se fait au moyen de coups de corde sur les fesses.

En ce qui concerne le caractère secret de l’organisation qui compte au Canada quelque 600 membres, dont 220 au Québec, une porte-parole canadienne, May Hartley, estime que « l’Opus Dei n’est pas secrète, mais plutôt discrète. »

La controverse autour de l’organisation remonte plus loin, cependant, que la publication du Code Da Vinci. Qualifiée par plusieurs de « mafia sainte », de phalange intégriste » ou encore « d’Église dans l’Église », elle a suscité des interrogations depuis pratiquement sa fondation.

Fondée en 1928 par l’Espagnol Josémaria Escriva de Balaguer, l’organisation a été mainte fois accusée d’être trop proche du régime fasciste de Franco.