LORIENT, 17 fév 2006 (AFP) –  Un homme et une femme ont été mis en examen vendredi pour une série de profanations d’édifices religieux en Bretagne, dont l’incendie d’une chapelle du 16e siècle classée monument historique, a annoncé le procureur de Lorient, Jean-Michel Fretigny.

Le couple, qui devait être présenté en fin de journée au juge des libertés et de la détention, a été interpellé mercredi à Rezé (Loire-Atlantique) dans le cadre de l’enquête sur six profanations de chapelles, calvaire et cimetières commises dans un rayon d’une trentaine de kilomètres entre le
Finistère et le Morbihan fin janvier et début février.

Le parquet a requis un placement en détention du couple, mis en examen pour "dégradations de lieux de culte et destruction volontaire d’un bien par incendie" et qui encourt 10 ans d’emprisonnement et 750.000 euros d’amende.

La femme, âgée de 21 ans, sans emploi, et son compagnon, plombier sans emploi de 28 ans, habitaient Saint-Thurien (Morbihan), lieu d’une des profanations.

 "Ils ont revendiqué de façon circonstanciée devant les enquêteurs leur participation aux divers faits de dégradation de lieux de culte et de destruction d’édifices par le feu", a indiqué le procureur lors d’un point de presse à Lorient.

"Ils ont prétendu avoir agi par haine envers toutes les religions et non dans le cadre d’une discipline satanique", a-t-il ajouté.

Le couple est soupçonné notamment de l’incendie volontaire de la chapelle Saint-Guen, à Saint-Tugdual (Morbihan), construite en 1540 et classée monument historique.

Les autres actes concernent des profanations de tombes dans les cimetières de Saint-Thurien (Finistère) et Mellac (Finistère), et des dégradations dans une église de Lanvénégen (Morbihan), une chapelle à Guiscriff (Morbihan), et sur un calvaire à Melgven (Finistère).

A chaque fois, ils laissaient derrière eux des symboles sataniques (croix à l’envers, chiffre 666, pentagramme).

Douze gendarmes avaient été mobilisés sur cette affaire qui a provoqué une
forte émotion en Bretagne.

L’enquête devra déterminer d’éventuelles complicités, a précisé le procureur.

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