La commission d’enquête sur l’influence des mouvements à caractère sectaire dans le domaine de la santé a été créée à l’initiative du groupe RDSE pour prendre la mesure des risques dus à des comportements sectaires qui font de la santé l’amorce d’une emprise exercée sur les victimes.

Elle a tout d’abord constaté que la maladie et la quête du bien-être pouvaient exposer au risque de dérive sectaire.

La commission a également observé l’existence de dérives thérapeutiques dues à des pratiques commerciales, proches de la charlatanerie, qui exploitent les peurs et les attentes de la population en matière de santé et de bien-être et qui peuvent insidieusement orienter leurs victimes vers des pratiques thérapeutiques souvent dénuées de fondement scientifique, compromettant ainsi leurs chances de guérison.

Elle s’inquiète que ces deux phénomènes – dérive sectaire et dérive thérapeutique – en se combinant, cumulent les dangers liés à une forme d’emprise et les risques dus à l’exploitation mercantile de la crédulité de personnes vulnérables.

De manière générale, la commission juge très alarmant le fait que l’image de la médecine classique, altérée – de manière compréhensible – par des scandales récents puisse conduire des personnes atteintes de pathologies lourdes à s’interroger sur les propositions thérapeutiques de leur médecin pour s’en remettre à des pratiques de « soins » sans nécessairement disposer d’une information complète sur les conséquences de leur choix.

La commission d’enquête livre son constat et formule 41 propositions après 72 auditions au cours desquelles elle a entendu associations de victimes, professionnels de santé, experts et représentants d’autorités sanitaires ainsi que des principales administrations concernées. Elle a aussi souhaité entendre des représentants d’organismes et d’associations faisant la promotion de pratiques thérapeutiques sur lesquelles son attention a été alertée.
Le rapport de la commission du Senat :

http://www.senat.fr/notice-rapport/2012/r12-480-1-notice.html

Tome 1 / Etudes et analyses (environ 300 pages) / http://www.senat.fr/rap/r12-480-1/r12-480-11.pdf

Tome 2 / les auditions (+ de 670 pages) / http://www.senat.fr/rap/r12-480-2/r12-480-21.pdf