À l’Académie des Petits Phénix de Longueuil, les enfants apprennent selon une méthode d’apprentissage conçue par L. Ron Hubbard, fondateur de la controversée Église de scientologie.

Cette information est révélée par le dernier rapport annuel de la Commission consultative de l’enseignement privé.

L’Académie des Petits Phénix a demandé à être subventionnée, mais la Commission a émis un avis négatif. L’établissement n’a pas démontré «que la qualité de son organisation était comparable» à celle des écoles privées subventionnées, souligne le rapport.

Autre fait étonnant : à Candiac, l’Académie Juillet loge dans un bâtiment industriel qu’elle partage avec un atelier de fabrication et d’entreposage de l’entreprise de savons Fruits et Passion! Un usage temporaire de ce lieu a été jugé acceptable par la Commission. La construction d’une nouvelle école est prévue, en vue d’une ouverture «en septembre 2008», a indiqué à La Presse Hélène Jammes, directrice de l’Académie Juillet.

À l’Académie lavalloise, plusieurs «lacunes et manquements dans l’organisation» sont observés. Le personnel enseignant est «toujours instable», il manque une heure de classe par semaine au préscolaire et la mise en oeuvre de la réforme est lente. Résultat : la Commission a recommandé de ne renouveler le permis que pour deux ans.

À l’Académie Sainte-Thérèse, c’est le «don de charité» de 750 $ par famille exigé «comme condition pour être membre du comité de parents» qui inquiète la Commission. D’autant plus qu’un deuxième don, de 800 $, est demandé annuellement pour le fonds d’immobilisation. Le permis de l’Académie Sainte-Thérèse a tout de même été renouvelé pour cinq ans.

À Kirkland, la situation de l’Académie Marie-Claire est «grave» selon la Commission. Non seulement la mise en oeuvre des nouveaux programmes «se fait très lentement», mais les finances sont précaires, avec «un déficit accumulé dont le montant ne cesse d’augmenter». Seul un permis d’un an est recommandé, à condition que l’Académie Marie-Claire présente un plan de redressement financier.

Le pensionnat Notre-Dame-des-Anges, de Montréal, rogne quant à lui sur le temps de classe. On n’y offrait l’an dernier que 20 heures d’enseignement par semaine, plutôt que les 23 heures et demie obligatoires. «Ce manquement est grave», a indiqué la Commission, qui a recommandé de ne renouveler son permis que pour trois ans.

la presse Canada