PARIS, 18 déc 2006 (AFP) – Le consistoire des Témoins de Jéhovah a exprimé lundi son "indignation" à propos des travaux de la commission parlementaire sur les sectes, menés "sans débat contradictoire" et sans tenir compte de la liberté de conscience.
Le rapport parlementaire de la "commission d’enquête relative à l’influence des mouvements à caractère sectaire et aux conséquences de leurs pratiques sur la santé physique et mentale des mineurs" sera rendu public mardi, mais les Témoins de Jéhovah en contestent par avance les conclusions, estimant avoir été mis en cause de façon répétée et injustifée par les membres de la
commission.
Au cours d’une conférence de presse à Paris, ils ont réfuté les arguments selon lesquels l’expression de leur foi entrainerait un trouble à l’ordre public. Ils se sont notamment longuement expliqué sur leur refus des transfusions sanguines, insistant sur le fait "que le médecin a le pouvoir de
l’imposer" si la vie de l’enfant est en danger.
Ils déplorent d’être considérés comme une secte depuis le rapport parlementaire de 1995 consacré aux mouvements sectaires en France, et relèvent qu’aucune juridication n’a démontré la notion de "trouble à l’ordre public", critère essentiel de la commission d’alors.
Ils "s’interrogent" sur une éventuelle suite juridique à donner au rapport qui doit être publié mardi, soulignant qu’ils n’ont pas été entendus par la commission, qui a en revanche auditionné des anti-sectes déclarés et d’anciens adeptes.
Il y a actuellement en France 250.000 Témoins de Jéhovah, dont 140.000 pratiquants réguliers, ont-ils indiqué, estimant à 2 millions leur nombre en Europe. Ils estiment que parmi les pays européens, la France est la seule à avoir eu au cours des 20 dernières années une "attitude féroce" à l’égard des
Témoins de Jéhovah.
Le CCMM s’étonne que la secte des témoins de Jéhovah critique le rapport parlementaire 24 heures avant sa publication. Ils est vrais que tous les spécialistes sont unanimes pour reconnaître le caractère sectaire de l’organisation et sa dangerosité.