Le gouvernement de Colombie-Britannique a pris à sa charge trois des sextuplés la semaine dernière afin que les médecins leur donnent des transfusions sanguines, contre la volonté de leurs parents.
L’avocat de la famille a indiqué que le geste du gouvernement va à l’encontre de décisions de la Cour suprême et a dit que la famille était très bouleversée. Deux des sextuplés sont morts. La naissance des six poupons, au début de janvier, était prématurée de trois mois.

À leur naissance, les parents ne voulaient pas que l’hôpital ne divulgue aucun détail, mais ils ont autorisé les autorités à préciser qu’ils étaient Témoins de Jéhovah. Cette religion interdit les transfusions. Les parents ont indiqué expressément qu’ils refusaient cette procédure.

Au dire de l’avocat de la famille, Shane Brady, ils étaient à la recherche d’un traitement alternatif. Il a ajouté que l’état des enfants était stable et que les transfusions étaient plus ou moins nécessaires.

Selon l’avocat, «la famille est très bouleversée par la façon dont le gouvernement l’a traitée. C’est comme un délit de fuite».

L’avocat a a plaidé à la Cour suprême de la Colombie-Britannique mercredi pour s’opposer à l’ordonnance de prise en charge, qui a été soudainement retirée par le gouvernement.

Shane Brady a précisé que les autorités avaient remis les trois bébés.

Mais les parents, qui ne peuvent être identifiés en vertu d’une ordonnance de la cour, persistent et veulent en appeler de l’ordonnance de prise en charge. La cour entendra la cause les 22 et 23 février.

Le ministre provincial des Enfants et des Familles, Tom Chrsitensen, a refusé de commenter. Mais il a ajouté que les médecins avaient l’obligation de signaler aux autorités du ministère les cas où ils estiment que des enfants sont en danger.

En 1995, la Cour suprême avait tranché que les parents avaient le droit de présenter des éléments de preuve dans de tels litiges. En 1999, la cour avait réitéré qu’il s’agissait d’un droit fondamental dans la société canadienne.