La Ligue des droits de l’Homme dénonce l’utilisation abusive de la terminologie des droits de l’Homme par l’Eglise de scientologie pour tenter de s’octroyer une crédibilité.

De manière occulte à travers sa  "Commission des citoyens pour les droits de l’homme" , l’Eglise de scientologie organise actuellement à Bruxelles une exposition sur la psychiatrie, l’accuse de  violer les droits de l’homme , exposition fort justement critiquée par ailleurs.

La Ligue des droits de l’Homme s’insurge de la confusion entretenue par les responsables de cette  Eglise à  travers ses publications, le nom de ses différents organes, ses sites Internet, affiches et autres expositions. La confusion est telle (1) que le quotidien La Libre Belgique rapporte dans son édition du 21 septembre 2007 que les propriétaires de la galerie où se déroule l’exposition pensaient traiter avec la Ligue des droits de l’Homme.

Les droits de l’Homme n’appartiennent à personne, ou plutôt à tout le monde, c’est leur essence même. Ceci étant, l’Eglise de scientologie ne cherche pas à défendre les droits de l’Homme mais à faire des adeptes et  se développer. Avec des pratiques, largement documentées et dénoncées, justement contraires aux droits de l’Homme quelle prétend promouvoir.

Une instruction est actuellement en cours en Belgique à cet égard. La presse a rapporté qu’au terme de près de dix ans d’enquête, le parquet s’apprête à requérir le renvoi de l’Eglise de scientologie devant un tribunal correctionnel. Sans empièter sur la présomption d’innocence  il appartiendra à la chambre du conseil de décider des poursuites et, éventuellement, au tribunal de juger si les infractions sont constituées , cet élément conforte les critiques émises depuis longtemps. Il n’y a qu’à voir la liste des préventions retenues par le parquet : extorsion, escroquerie, exercice illégal de la médecine, non-assistance à personne en danger, violation du droit à la vie privée, etc.
       
Pour autant que de besoin, la Ligue des droits de l’Homme rappelle qu’elle n’entretient aucun lien d’aucune sorte avec l’Eglise de scientologie, dénonce l’instrumentalisation permanente des droits de l’Homme par cette  Eglise  ainsi que la confusion qu’elle entretient sciemment autour de ses activités, et sera attentive aux suites judiciaires réservées à ses pratiques.

       
 (1) La confusion est à son comble en France : comment, pour le citoyen non averti, faire la diffrence entre la CNCDH, Commission nationale consultative des droits de l’Homme, respectable organisme public français, et la CCDH, Commission des citoyens pour les Droits de lHomme, organe de l’église de scientologie ?