BREST, 21 juin 2007 (AFP) – Un groupuscule se définissant comme "anti-ecclésiastique" a revendiqué dans un courrier au quotidien Le Télégramme une série de profanations d’édifices religieux dans le Finistère ces dernières semaines, a-t-on appris jeudi auprès des gendarmes.

La lettre, dont Le Télégramme publie jeudi des extraits, est signée "TABM", soit "True Armorik Black Metal", et ses auteurs se définissent comme "un groupuscule extrémiste anti-ecclésiastique". "Nous allons frapper encore, encore et encore", préviennent-ils.

"Il s’agit d’un courrier intéressant qui est pris au sérieux. Son étude est menée par l’institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale", a indiqué à l’AFP le capitaine Stéphane Rappailles, officier de communication de la gendarmerie en Bretagne. Selon lui, une première missive de même type mais à
la tonalité "moins incisive" a été récemment saisie par les enquêteurs qui n’écartent pas la piste sataniste.

Les 14 lignes de la lettre sont précédées d’une fresque représentant un parchemin sur lequel sont gravées les initiales sanguinolantes séparées au milieu par une croix inversée, indique le quotidien, qui évoque "une vraie déclaration de guerre à l’encontre des religions".

La même signature a été retrouvée sur les lieux de huit chapelles et calvaires victimes de dégradations depuis de 8 mai dans le sud du Finistère.

Samedi dernier, la chapelle du XVIè siècle de Loqueffret, inscrite au titre des monuments historiques depuis 1926, a été incendiée. La ministre de la Culture et de la Communication Christine Albanel a "condamné" cet "acte criminel" et indiqué que l’Etat s’engageait "à participer aux travaux de
restauration de l’édifice".

 Le Finistère compte plus de 3.000 calvaires et 350 petites chapelles datant du XIè au XVIè siècle.
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