QUIMPER, 23 juin 2007 (AFP) – Le parquet de Quimper a prolongé pour 48 heures les gardes à vue de trois hommes soupçonnés d’être impliqués dans des profanations et incendies d’édifices religieux commis dans le Finistère ces dernières semaines, a-t-on appris samedi auprès des gendarmes.
 
Cinq autres personnes ont été remises en liberté vendredi soir, a-t-on indiqué de même source.
  
Sept personnes avaient été interpellées et placées en garde à vue jeudi, et une huitième vendredi, dans le cadre d’une information judiciaire ouverte mercredi par le parquet de Quimper pour "dégradation et destruction de biens, et destruction par incendie en bande organisée".
  
Les trois suspects encore en garde à vue sont des hommes âgés de 20 à 30 ans résidant dans le Finistère et à l’encontre desquels pourrait être retenue la notion de destruction en "bande organisée", a-t-on précisé de même source.
  
Samedi 16 juin, la chapelle du XVIè siècle de Loqueffret, inscrite au titre des monuments historiques depuis 1926, avait été incendiée. Une signature "TABM", soit "True Armorik Black Metal", avait été retrouvée sur les lieux, la même que sur les sites de huit autres chapelles et calvaires ayant également
été dégradés depuis le 8 mai dans le sud du Finistère.
  
Un groupuscule se définissant comme "anti-ecclésiastique" et signant "TABM" a revendiqué dans un courrier envoyé au quotidien Le Télégramme cette série de  profanations. Les enquêteurs n’excluent pas la piste sataniste, d’autant plus que le sigle "TABM" était affublé en son milieu d’une croix renversée.
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