Le groupe de travail qui se penche sur les sectes dans notre pays (Belgique) a rendu jeudi un rapport qui pointe une série de lacunes dans la lutte contre le phénomène. Des lacunes qui expliquent sans doute une recrudescence des groupes observés.

Pour lutter contre la recrudescence des groupes observés par le Centre d’Information et d’Avis sur les Organisations Sectaires Nuisibles, le rapport réclame notamment une pénalisation de l’abus d’ignorance et de faiblesse. Les méthodes des sectes sont connues, encore faut-il pouvoir lutter efficacement contre elles. D’où cette demande d’une loi en la matière, une loi dont nos voisins français ce sont déjà dotés et qui a déjà donné des premiers résultats.

«La disposition est récente mais elle a déjà fait ses preuves dans l’affaire Léo Far, en France, qui a permis de condamner une personne. La décision a été confirmée en appel mais il faut surtout voir que ce type de disposition peut avoir un aspect dissuasif», explique Henri de Cordes, président du Centre d’Information et d’Avis sur les Organisations Sectaires Nuisibles.

Pour les experts il ne faut pas trop traîner à imiter le texte légal de nos voisins, faute de quoi la Belgique pourrait devenir terre d’asile pour certaines organisations sectaires. C’est, par exemple, le cas pour certains psychothérapeutes qui risquent très prochainement de devoir quitter la France parce qu’ils ne répondront plus aux critères imposés par la République française alors que la Belgique n’a toujours pas de disposition qui protège la pratique et le titre de psychothérapeute.

Mais modifier l’arsenal législatif ne suffira pourtant pas à combattre les sectes. Pour le groupe de travail, il faut commencer par mieux appliquer les législations sociales et médicales existantes.
Source : RTBF