PRIVAS, 5 juil 2006 (AFP) – Francis Gruzelle, le compagnon de Nathalie Gettliffe, qui est détenue au Canada depuis le 11 avril pour l’enlèvement de ses deux enfants, était toujours en garde-à-vue mercredi, a-t-on appris auprès du parquet de Privas.
  
Les motifs de la garde-à-vue, qui avait débuté mardi à 7H20, pour outrages aux gendarmes et menaces à l’encontre de l’ex-mari de Mme Gettliffe, Scott Grant, ont été étendus aux chefs d’"enlèvement et séquestration" des enfants de Nathalie Gettliffe, actuellement cachés par la famille, a expliqué à l’AFP le procureur de la République de Privas, Christophe Raffin.
  
Une décision devra être prise d’ici jeudi matin concernant une remise en liberté ou une présentation à un juge d’instruction pour une mise en examen de Francis Gruzelle, a ajouté le procureur, qui a estimé que l’on se dirigeait plutôt vers cette dernière solution.
  
Les chefs d’accusation d’enlèvement et de séquestration sont des qualification criminelles, mais elles pourraient être réduites à une "soustraction d’enfants", a encore indiqué M. Raffin.
  
Lors de son audition, M. Gruzelle a refusé de dire où se trouvaient Maximilien et Joséphine, que leur mère avait emmenés en France en 2001, pour les soustraire à l’influence de son ancien mari. Ce dernier est membre de l’Eglise internationale du Christ, considérée comme une secte en France mais
légale au Canada.
  
Le 23 mai, la grand-mère des enfants, Joséphine Gettliffe avait été convoquée à la gendarmerie pour se voir notifier une décision de justice ordonnant leur retour au Canada. Le 29 juin, les gendarmes s’étaient rendus à son domicile pour lui présenter une nouvelle fois le document, qu’elle avait à
nouveau refusé de signer.
  
Au regard de la Convention de la Haye, le départ de Nathalie Gettliffe du Canada avec ses deux enfants est considéré comme un enlèvement.
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