Chers amis,

Que nous soyons croyants, agnostiques ou athées, femmes ou hommes, nous ne pouvons être insensibles à la situation critique actuelle des treize sœurs dominicaines, âgées de 54 à 94 ans, cloitrées au monastère de Lourdes.
En effet, sur proposition de l’évêque de Tarbes – Lourdes, la Congrégation pour la Vie religieuse à Rome veut imposer la dissolution de la communauté et la fermeture de leur monastère qui, soit dit en passant, se dresse, à quelques 600 mètres du Sanctuaire et de la grotte, sur un terrain d’une superficie supérieure à dix hectares.
Le comble est que les moniales ont appris par voie de presse les décisions arrêtées à leur encontre.
Cette communauté est administrée par une association loi 1901 qui est propriétaire des bâtiments et des terres. Quatre employés laïcs, sous CDI, travaillent à la ferme dépendant du monastère.
Face à cette menace, un comité de défense et de soutien s’est aussitôt constitué sous forme d’association Loi de 1901.
En ma qualité de vice-président national, du Centre Contre les Manipulations Mentales (CCMM), j’en ai accepté la vice-présidence.
En effet, mes convictions m’interdisent d‘accepter que des citoyennes françaises résidant à Lourdes donc en France fassent l’objet de décisions non justifiées, arbitraires, imposées unilatéralement par des dignitaires religieux résidant au Vatican et cela au mépris des lois et règlements en vigueur sur le sol de la République française.
De plus, nul n’est censé ignorer, du moins en France que le fonctionnement d’une association loi 1901, comme cela est stipulé dans cette dernière, relève du Code civil français. L’article 15 du titre III de ladite loi traite des congrégations religieuses.
Pour arriver à ses fins, en s’émancipant du droit français pour ne se référer qu’au droit Canon, la Congrégation romaine a dans un premier temps désigné comme supérieure une moniale dominicaine en provenance d’un autre monastère français. Celle-ci, a adopté dès son arrivée un comportement inquisiteur, dictatorial vis-à-vis des autres sœurs. Son action bien qu’elle ait causé des dégâts psychologiques, a échoué. Un Commissaire apostolique a été, sur proposition de l’évêque diocésain, chargé de mettre en application la dissolution imposée et « d’établir un projet, en relation avec l’Eglise locale et l’Ordre dominicain, pour les bâtiments du monastère. » qui présentent une situation exceptionnelle à Lourdes, ville mariale de pèlerinage.
Ces deux personnes n’ont pas hésité à faire pression pour motifs religieux sur des sœurs manifestement fragiles du fait de l’âge ou de la santé ce qui laisse planer un doute sur l’impact sur la santé mentale de plusieurs d’entre elles.
Cette situation inacceptable avait été portée à la connaissance de l’évêque de Tarbes-Lourdes le 12 juin 2016 par la présidente nationale du CCMM.
Il n’est nullement question de faire ingérence dans le fonctionnement interne de l’institution religieuse. Il est simplement demandé à celle-ci de respecter sur le sol français le droit français, en mettant notamment un terme à ces mises en état de sujétion psychologique et physique.
Un précédent est intervenu à Blagnac (31) où, après le départ provoqué des moniales du domaine de Maniban leur appartenant ont été accueilli, trois entités dont la communauté des Béatitudes défavorablement connue pour des abus sexuels.
Malheureusement, d’autres cas de communautés monastiques vieillissantes dont la dissolution a été prononcée par Rome ont été portés à la connaissance du CCMM, mais toujours à postériori. Toutefois, il ressort que pratiquement toutes ces communautés sont souvent dotées d’un riche patrimoine immobilier dont la valeur marchande ne peut que susciter la convoitise.
Il est à souligner que dans l’affaire de Lourdes, les comptes de l’association diocésaine sont dans le rouge ; la presse spécialisée annonce un trou de deux millions trois cent mille euros(2M300).
Je suis respectueux des libertés et je ne peux accepter les pressions exercées à l’encontre de citoyennes françaises par le Saint-Siège et ce sur le sol français.
Pour vous permettre d’apprécier ma prise de position et de prendre vous-même une décision, je vous propose de consulter le site : hptt://soutiendominicaineslourdes.fr , et éventuellement signer la pétition qui vous y sera proposée dans la rubrique « nous soutenir ».
Bien à vous.

Francis AUZEVILLE
Vice-président
Du Centre Contre les manipulations Mentales
CCMM-National