PEKIN, 4 avr 2006 (AFP) – Un responsable chinois a démenti mercredi les  accusations de la secte interdite Falungong, selon lesquelles des milliers de ses membres ont été tués dans un hôpital du nord de la Chine, transformé en camp de concentration, pour vendre leurs organes.

Citée par l’agence officielle Chine Nouvelle, la vice-responsable du district de Sujiatun, dans le nord de la Chine, Zheng Bin, a confirmé que des membres de la secte d’inspiration bouddhiste se trouvaient emprisonnés dans différents endroits du district pour "suivre des programmes de réhabilitation", tout en niant les accusations, selon lesquelles un hôpital était utilisé comme "camp de concentration".

Le Falungong, interdit depuis 1999, a accusé la Chine d’avoir tué près de 75% de ses 6.000 adeptes qui étaient détenus dans un "camp de concentration" situé dans le district de Shijiatun, et d’avoir utilisé leurs organes pour des transplantations.

"Leurs mensonges sur le camp de concentration sont une pure invention, et cette histoire sur les prélèvements d’organes est un non-sens total", a-t-elle dit à l’agence officielle.

Fin mars, un porte-parole du département d’Etat, Adam Ereli, avait appelé la Chine à mener une enquête pour répondre à cette accusation, mais un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Liu Jianchao, avait répondu qu’il s’agissait de "rumeurs répandues par la secte illégale
Falungong".

Le Falungong, devenu extrêmement populaire et revendiquant des millions d’adeptes, est considéré par Pékin comme la plus importante menace pour la stabilité du pays depuis le mouvement démocratique écrasé dans le sang le 4 juin 1989 sur la place Tiananmen de Pékin.
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