MONTRÉAL, 16 avr 2006 (AFP) – Nathalie Gettliffe, une Française de 35 ans luttant pour soustraire ses enfants des mains d’une secte chrétienne établie au Canada, a été interpellée lors de son retour dans ce pays et était toujours incarcérée ce week-end a affirmé dimanche son avocate.
  
Mme Gettliffe avait quitté son époux canadien en 2001 pour protéger ses deux enfants, Maximilien et Joséphine, de l’engagement de son mari dans la secte de l’Eglise internationale du Christ.
  
La jeune femme a été interpellée lundi dernier dans la province de Colombie-Britannique, sur la côte Pacifique, où elle se rendait pour signer un accord régissant les droits de garde et de visite des deux parents.
 
 "Lors de son arrestation, aucun mandat d’arrêt n’existait", estime son avocate, Me Dominique Chambon, dans un communiqué reçu par l’AFP, évoquant l’"arrestation arbitraire" effectuée par les autorités canadiennes.
  
Mme Gettliffe a été interpellée à l’initiative de l’avocat général de la province, qui, selon l’avocate, est le beau-père de son ex-époux. Les autorités de la province ont procédé à l’arrestation de la jeune française avant même d’établir le mandat d’arrêt pour "enlèvements d’enfants" et "outrage à magistrats", a affirmé son avocate.
  
Elle a rappelé que la Cour Suprême de la Colombie-Britannique avait révoqué en septembre 2004 l’accusation d’enlèvement d’enfants contre Mme Gettliffe.
  
La jeune Française, qui enseigne les Lettres à l’université Lyon-2, doit comparaître mercredi devant un tribunal de la province de l’ouest canadien.
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