TOKYO, 18 avr 2006 (AFP) – La police japonaise a perquisitionné mardi des locaux de la secte Aum Vérité Suprême et interrogé les membres de ce groupe, responsable de l’attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo en 1995, et  toujours considéré comme dangereux par les autorités.
  
Quelque 160 policiers ont inspecté une dizaines de locaux de la secte dans tout le Japon, parmi lesquels son siège situé à Tokyo, et interrogé des membres sur leurs activités, selon les autorités nippones.
  
En janvier dernier, le gouvernement japonais avait décidé de prolonger de trois ans la mise sous surveillance de la secte Aum, rebaptisée "Aleph", sur les recommandations de l’Agence de sécurité.
  
Dans un rapport, l’Agence avait affirmé que la secte comptait encore quelque 1.650 fidèles et 28 établissements, et qu’elle représentait toujours un danger.
  
La croyance des fidèles envers Shoko Asahara, le gourou fondateur de la secte, est "toujours forte", a assuré mardi le ministre de la Justice, Seiken  Sugiura, lors d’une conférence de presse.

"Le nombre des fidèles ne décroît pas et leurs activités se poursuivent. Nous devons donc encore être totalement vigilants", a-t-il poursuivi.
  
Selon les médias nippons, les perquisitions de la police visaient à découvrir tout éventuel projet d’action visant à contrer la décision de la justice japonaise qui vient de confirmer la condamnation à mort de Shoko Asahara.
  
Agé de 51 ans, le fondateur de la secte Aum a été condamné à la pendaison en février 2004 pour un attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo (12 morts et 5.500 blessés) en 1995 ainsi que pour 15 autres homicides.
  
Ses appels ont été jusqu’à présent rejetés par la justice. Selon ses avocats, le gourou est devenu fou et ne peut donc être exécuté.
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