LYON, 20 avr 2006 (AFP) – Le compagnon de Nathalie Gettliffe, détenue actuellement au Canada dans une affaire de garde et d’enlèvement d’enfants, a indiqué jeudi à l’AFP qu’il craignait que le maintien en détention de la Française ne détériore sa santé et celle du bébé qu’elle porte.
  
"Il y a deux jours, ils ont dû faire venir un médecin à la maison d’arrêt parce qu’elle avait fait une chute de tension importante. Nathalie a toujours eu des grossesses à problèmes. Quand on attendait notre fils Jean-Philippe, qui a maintenant huit mois, elle a passé les six derniers mois de grossesse
allongée", a expliqué Francis Gruzelle.
  
"Son ancienne belle-famille au Canada et son ex-mari savent très bien qu’elle a des grossesses à risque. Son maintien en détention est une mise en danger délibérée de sa vie et de celle du bébé", a-t-il poursuivi.
  
Le compagnon de Mme Gettliffe s’est montré surpris qu’on ne l’ait pas transféré dans un hôpital. "Ils lui ont pris son passeport, son portable, son argent. De quoi ont-ils peur ? Qu’elle saute par la fenêtre et qu’elle nage jusqu’à Seattle ?", a-t-il ajouté.
  
M. Gruzelle a également indiqué qu’il envisageait une plainte contre l’Etat français: "on lui a expliqué qu’elle ne risquait rien en allant au Canada, on lui a demandé de passer par cette médiation. Nathalie a agi comme l’Etat français lui a demandé et maintenant elle se retrouve dans une geôle".
  
Le tribunal provincial à Richmond dans la banlieue de Vancouver, métropole de l’ouest canadien, a décidé mercredi de prolonger jusqu’au 1er mai la détention de Nathalie Gettliffe.
  
Nathalie Gettliffe fait face à une accusation d’avoir enlevé ses propres enfants, un délit passible d’une peine maximale de dix ans de prison au Canada.
  
Elle avait fui le Canada en 2001 avec ses deux enfants issus d’un premier mariage, affirmant vouloir les soustraire à l’influence de leur père fréquentant l’Eglise Internationale du Christ, considérée comme une secte en France mais légale au Canada.
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