LYON, 12 août 2006 (AFP) – Francis Gruzelle, compagnon de Nathalie Gettliffe détenue au Canada, accuse samedi "l’administration judiciaire" du Canada "d’être infiltrée par la secte de l’Eglise internationale du Christ" après le report de l’audience sur la libération conditionnelle de Mme
Gettliffe.
Dans un communiqué, M. Gruzelle déclare que ce "report, le troisième en deux mois, est injustifié" et qu’il "prouve l’infiltration de la secte de l’Eglise internationale du Christ au sein de l’administration judiciaire de Colombie Britannique et du Canada.
Mme Gettliffe, enceinte d’un enfant dont le père est M. Gruzelle, est détenue au Canada depuis le 11 avril dans une histoire de garde et d’enlèvement des deux enfants qu’elle a eus avec un mari canadien. Une audience était prévue vendredi pour sa libération conditionnelle.
Mais, une juge de la cour de Colombie-Britannique, province de l’ouest canadien, a reporté l’audience de la française après avoir reçu des autorités carcérales un rapport médical sur son état de santé, dont le contenu n’a pas été rendu public. L’audience aura maintenant lieu au plus tôt la semaine
prochaine.
Nathalie Gettliffe est détenue au Canada depuis quatre mois, accusée de l’enlèvement de ses enfants, un crime passible d’une peine maximale de dix ans au Canada. Son procès doit commencer à la mi-octobre.
La jeune femme, candidate au doctorat à l’Université de Colombie-Britannique (UBC) avait fui en 2001 pour la France en compagnie de ses deux enfants pour, selon elle, les soustraire à l’influence de leur père, membre de l’Eglise internationale du Christ, considérée comme un mouvement sectaire en France mais légale au Canada.
Ses enfants Maximilien, 12 ans, et Joséphine, 11 ans, cachés en France par leur famille, ont été remis le 5 juillet par la police française à leur père canadien, Scott Grant.
Nathalie Getlliffe a eu une troisième enfant depuis avec un nouveau compagnon, Francis Gruzelle, et est enceinte d’un quatrième prévu pour la mi-septembre.
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