PARIS, 26 avr 2006 (AFP) – L’Union nationale des Frères de Plymouth de France, mouvement chrétien d’origine protestante, a dénoncé mercredi "une série de contre-vérités" à son propos dans le rapport 2005 de la Miviludes.
Dans un communiqué, les Frères de Plymouth soulignent être cités pour la première fois dans un rapport de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires ou des organismes qui l’ont précédée alors qu’ils sont présents en France depuis plus d’un siècle.
Ils relèvent "une série de contre-vérités" et précisent qu’"ils disposent du téléphone, lisent la presse et scolarisent leurs enfants en stricte conformité avec la législation applicable sous le contrôle des académies compétentes".
"Visés à trois courtes reprises, les Frères de Plymouth sont de la sorte injustement amalgamés sans que la Miviludes ait préalablement pris l’initiative de les interroger", ajoutent-ils.
"La Miviludes a préféré accorder du crédit aux témoignages d’une poignée d’opposants, notamment condamnés pour diffamation contre les Frères de Plymouth (Olivier Brieussel-Delouis par le TGI de Lyon en date du 4 janvier 2005), opposants ayant publiquement soutenu un père incestueux condamné en 2005 par le tribunal correctionnel de Lyon", selon le texte.
Un porte-parole a précisé que les Frères de Plymouth comptaient environ 1.200 personnes en France et étaient installés à Paris, Lyon et dans le sud-est notamment au Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire) où les enfants sont scolarisés dans un centre de soutien avec le cours par correspondance Le Chêne.
Le rapport de la Miviludes, publié mercredi, cite le témoignage de Jean-Philippe Vergnon, 36 ans : "Nous étions interdits de télévision, de radio et d’informatique et la presse n’était autorisée que sept minutes par jour debout et à l’exclusion des pages sportives".
"A partir de la 6e nos parents nous retiraient de l’école et des cours nous étaient dispensés par un frère avec un programme du Centre national d’enseignement à distance (Cned)", poursuit ce témoin. Le porte-parole des Frères de Plymouth a assuré que celui-ci avait été "scolarisé dans le public
jusqu’à la 3e".
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