PARIS, 20 sept 2006 (AFP) – Le compagnon de la Française Nathalie Gettliffe, détenue au Canada depuis le 11 avril dans une affaire d’enlèvement d’enfants, a affirmé mercredi à France 3 qu’on lui faisait subir en prison un "traitement inhumain" alors qu’elle est sur le point d’accoucher.
  
"Elle a subi des conditions effroyables, honteuses, monstrueuses, privée de nourriture et de soins médicaux pendant près de cinq mois, battue par d’autres détenues (…)", a affirmé Francis Gruzelle, père de l’enfant que porte Nathalie Gettliffe.
  
"On n’imaginait pas que le Canada pouvait faire subir un traitement aussi inhumain et barbare à une femme enceinte qui avait un risque de fausse couche, a-t-il déclaré. "Je l’explique par le fait que les autorités judiciaires canadiennes sont infiltrées par la secte l’Eglise internationale du Christ et
qu’on veut lui faire payer son combat de cinq ans contre la secte", a-t-il ajouté.
  
M. Cruzelle assure que sa compagne est "épuisée physiquement, dans la chambrée où il y a vingt détenues dont certaines regardent la télé en permanence" et qu’elle "est sous perfusion pour empêcher les contractions, puisque le bébé qu’elle porte, il y a quelques jours, alors que le terme était
vendredi, ne pesait que 1.800 grammes".
  
Cette interview était donnée à la veille de la sortie en librairie d’un livre de Nathalie Gettliffe, "Lettres de prison".
  
Aujourd’hui âgée de 35 ans, elle avait fui en 2001 le Canada pour la France en compagnie de ses deux premiers enfants afin, selon elle, de les soustraire à l’influence de leur père, membre de l’Eglise internationale du Christ, considérée comme un mouvement sectaire en France mais légale au Canada.
  
Depuis son arrestation le 11 avril à Vancouver, la justice a rejeté deux de ses requêtes de libération conditionnelle. Son procès devrait s’ouvrir le 20 novembre.
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