Les autorités kazakhes sont en train de préparer une nouvelle liste noire d’organisations qui seront interdites. Parmi celles-ci, on trouve la secte Aoum, responsable des attentats du métro de Tokyo en 1995, l’Église de scientologie, les Témoins de Jéhovah et la secte Moon.
L’agence nationale de sécurité kazakhe, plus connue sous l’acronyme de KNB, avait déjà publié, en 2004 et 2005, une première liste d’organisations extrémistes et terroristes au rang desquelles figuraient une douzaine de groupes dont le Mouvement islamique d’Ouzbékistan, le mouvement des Talibans, Al-Qaïda et le parti Hizb Ut-Tahrir (Parti de la Libération dont le but avoué est l’instauration d’un califat islamique unique dans les pays d’Asie centrale).
Le 15 septembre dernier, le KNB annonçait son intention de bannir les organisations et groupes religieux dont les activités sont "socialement destructrices". Même si, en privé, certains officiels reconnaissent la difficulté de prouver un quelconque impact négatif sur la société de la part de certaines de ces organisations, un projet de loi devrait être présenté d’ici la fin de l’année au parlement.
Au motif qu’il est effectivement difficile de définir un "comportement destructif", les organisations de la société civile réclament une vaste consultation publique, impliquant les députés, les représentants des organisations civiles et, éventuellement, ceux des organisations religieuses elles-mêmes, avant toute prise de décision. Elles redoutent, en effet, que certaines organisations religieuses qui n’ont rien à se reprocher se retrouvent, malgré elles, sur la liste des organisations proscrites.