PARIS, 26 sept 2006 (AFP) – La commission d’enquête parlementaire sur les sectes et les mineurs a apporté mardi son soutien à son secrétaire, le député Michel Hunault (UDF, Loire-Atlantique) épinglé dans des médias pour avoir été vu à un colloque d’une organisation liée à l’Eglise de Scientologie.
  
"Le bureau de la commission d’enquête tient à faire connaître qu’il ne s’agissait en réalité que d’une présence purement fortuite et subreptice qui ne remet en aucune manière en cause la légitimité de son secrétaire à poursuivre ses travaux au sein de la commission", selon un communiqué du
président et du rapporteur de cette commission, respectivement Georges Fenech
(UMP, Rhône) et Philippe Vuilque (PS, Ardennes).
  
Le communiqué rappelle qu’"un certain nombre d’articles de presse ont fait état de la participation supposée de M. Michel Hunault, député de la Loire-Atlantique, à un colloque organisé par un mouvement à caractère sectaire".
  
Un documentaire diffusé la semaine dernière par la Chaîne parlementaire avait montré M. Hunault filmé dans un colloque organisé le 27 juin à Paris par la Commission des citoyens pour les droits de l’Homme (CCDH), connue comme une émanation de la Scientologie.
  
Le colloque était consacré à "la psychiatrie répressive", l’un des chevaux de bataille des scientologues.
  
Dans des déclarations de presse, M. Hunault s’est défendu d’avoir participé à ce colloque, déclarant avoir simplement cherché à se documenter après avoir reçu une invitation.
  
Selon des spécialistes des mouvements sectaires, cette affaire illustre la nécessité de rester vigilants car ils estiment que la Scientologie cherche régulièrement à compromettre ou utiliser des responsables.
  
M. Hunault appartient notamment à la Commission des questions juridiques et des droits de l’Homme de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, une commission-clef qui évoque notamment les sujets liés à la liberté de religion.     Il est également spécialiste des prisons, une question qui
intéresse également la Scientologie.
  
L’Eglise de Scientologie avait dénoncé comme "bidon" la création en juin de la commission d’enquête parlementaire sur les sectes, troisième du genre, qui rendra son rapport en décembre.
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