Brusthom Ziamani avait été arrêté en août à Londres en possession d’un marteau, d’une lame de couteau de 30,5 cm et d’un drapeau islamique.

Le jeune homme a démenti au cours de son procès à Londres avoir eu l’intention de répéter le geste de Michael Adebolajo. Celui-ci avait été condamné à perpétuité pour avoir tué et tenté de décapiter le soldat Lee Rigby en plein Londres, en 2013.

Mais l’ancienne petite amie de Brusthom Ziamani a raconté au tribunal de l’Old Bailey comment il lui avait montré ses armes et annoncé son intention de «tuer des soldats» avant de mourir en martyr. Selon elle, il aurait également qualifié Adebolajo de «légende».

«L’accusé […] aurait exécuté les projets qu’il venait d’exprimer de manière si explicite à son ex-fiancée», a estimé le juge Timothy Pontius, pour justifier cette lourde peine.

L’enquête a établi que le jeune homme avait également cherché à se renseigner sur la localisation de bases de l’armée.

Ce fils d’un couple d’infirmiers d’origine congolaise et témoins de Jéhovah s’était converti à l’islam quelques mois seulement avant son interpellation, sensibilisé par l’entremise du rap, a-t-il dit.

Chassé du domicile familial, il a ensuite été radicalisé par des membres du groupe al-Muhajirun, qui l’ont recueilli et invité à suivre des prêches dans le sous-sol d’une confiserie halal du sud de Londres.

Son avocat, Naeem Mian, a déclaré qu’il avait été naïvement influencé par des gens «plus sophistiqués et plus matures» que lui.

Un responsable de la brigade antiterroriste, Richard Walton, a estimé lors du procès que le prévenu incarnait «la menace à laquelle nous sommes aujourd’hui confrontés au Royaume-Uni».

«Ziamani est un garçon impressionnable qui a été radicalisé et a rapidement basculé dans un état d’esprit extrémiste et violent», a-t-il dit en se disant convaincu que ses services avaient déjoué «une attaque terroriste horrible dans les rues de Londres».