LONDRES, 26 août 2006 (AFP) – Yang Wenqi, un Chinois de 51 ans qui a fui son pays en août 1999, est sur le point d’être expulsé vers la Chine par les autorités britanniques alors qu’il est pourtant menacé de mort sur place, selon le Daily Telegraph dans son édition de samedi.
  
"Le gouvernement devrait essayer de vérifier ce cas sérieusement, il pourrait être exécuté, et nous pouvons sauver une vie innocente si son histoire est vraie", a plaidé auprès du journal un membre anonyme du personnel du centre de détention de Campsfield House, à Kindlington, au nord-ouest de
Londres, où M. Yang avait été placé après son arrestation en août.
  
Yang Wenqi, qui a laissé sa femme et sa fille en Chine lors de son départ en Grande-Bretagne, a affirmé aux autorités britanniques avoir travaillé pour les services de renseignement intérieurs chinois mais avoir décidé de fuir car il refusait de persécuter les membres de la secte Falun Gong.
  
A l’appui de sa demande d’asile politique, il a présenté la copie d’un mandat d’arrêt émis à son encontre à Shanghai. Mandat dans lequel il est stipulé, selon la traduction en anglais, que "les agents ont toute autorité pour l’arrêter ou l’exécuter immédiatement".
  
Le ministère britannique de l’Intérieur a cependant rejeté ce document, estimant qu’il ne s’agit que d’une communication interne aux services chinois et que M. Yang n’avait aucune preuve démontrant sa véracité: "Nous n’acceptons pas le fait que vous soyez probablement en danger à votre retour en Chine", a estimé le Home Office, dans sa réponse à ce ressortissant chinois.
  
Le ministère britannique de l’Intérieur avait une première fois rejeté la demande d’asile politique de M. Yang en 2001, puis celui-ci avait une nouvelle fois été débouté en appel en 2004.
  
Arrêté en août pour être expulsé, Yang Wenqi est maintenant en détention au centre de Harmondsworth, près de l’aéroport londonien d’Heathrow.
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