Malgré les menaces qu’elle a reçues, l’auteure Jill Coté souhaite que le livre qu’elle vient d’écrire sur son père mort du sida et qui faisait partie du mouvement des rose-croix, incitera les autorités à faire enquête sur les sectes.

Dans «La fille du secret: La mort d’un rose-croix, la vérité sur mon père», Jill Coté décrit le désespoir qui l’a affligée comme fillette alors que son père a vécu l’agonie et succombé lentement au sida, en 1993. Il lui a confié qu’il avait contracté le virus du VIH avec 9 autres rosicruciens lors d’un séjour à San José en Californie. Tous les membres du groupe sont décédés du sida; ils se seraient alors drogués à l’héroine avec des seringues infectées.

Jill Coté se demande s’ils ne se sont pas injectés volontairement le virus dans un rituel imposé par les rose-croix qui, officiellement, ne forment pas une secte.

Mme Coté explique que son père a été «profondément aimant», mais qu’il a voulu imposer sans réserve sa manière de vivre à toute sa famille. Elle précise qu’il n’y a eu ni inceste, ni violence physique, mais une douleur muette et indicible qu’une adolescente a inlassablement tenté de dompter par des échappatoires.

Le récit, publié chez «Stanké», est sobre et très émouvant.

Jill Côté espère que son livre va aussi sensibiliser les jeunes au problème du sida, un peu délaissé ces dernières années.

Presse Canadienne
Montréal