PARIS, 5 sept 2006 (AFP) – La commission d’enquête parlementaire sur les sectes et les mineurs, qui a repris mardi ses travaux, compte dresser un état des lieux notamment dans l’enseignement, a expliqué son président le député Georges Fenech (UMP, Rhône).
"Notre commission a pour but de faire un état des lieux, savoir comment l’éducation, la santé, la moralité des enfants sont protégées", a déclaré M. Fenech à l’AFP, rappelant que des estimations fixent entre 60 et 80.000 le nombre d’enfants concernés par le phénomène sectaire.
"On s’aperçoit aujourd’hui du manque de contrôle sur l’enseignement par correspondance et par internet", a-t-il poursuivi. "Notre but est d’informer les pouvoirs publics et l’opinion en général et probablement de faire des propositions de réforme législative".
La commission, constituée le 28 juin, a débuté ses auditions le 12 juillet et rendra son rapport mi-décembre. Mardi, elle entend Chantal Lebatard, une responsable de l’Union nationale des associations familiales (Unaf), la présidente de l’association Alerte faux souvenirs induits (Afsi) Claude
Delpech et le président du Centre de documentation, d’éducation contre les manipulations mentales (CCMM) Daniel Grocolas.
Outre des représentants d’associations françaises et européennes, des avocats, des magistrats, des psychiatres et pédopsychiatres, la commission interrogera les ministères concernés (Justice, Intérieur, Education nationale, Jeunesse et Sports, Santé..). Elle auditionnera aussi des personnes ayant
appartenu à des sectes quand elles étaient mineures.
Parallèlement, la Coordination des associations et particuliers pour la liberté de conscience a emboîté le pas à l’Eglise de Scientologie, qui avait jugé "bidon" la commission d’enquête, en juillet. Dans un communiqué mardi, la CAPLC a dénoncé "l’absolue inutilité" de cette commission et son poids sur le
contribuable.
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