PARIS (AP) — Au lendemain de la visite de la commission d’enquête sur les sectes dans la communauté "Tabitha’s Place" de Sus (Pyrénées-Atlantiques), son vice-président Alain Gest a souhaité que soit renforcé le contrôle de l’inspection académique dans ce genre de communauté "totalement refermée sur elle-même", dont les enfants ne sont pas forcément scolarisés.

"Nous avons l’intention, dans le rapport que nous allons rendre le 19 décembre, de rendre plus opérationnel le principe de contrôle par l’inspection académique, et sans doute devrons-nous travailler aussi sur l’obligation de scolarisation, car il n’apparaît pas tout à fait logique que l’on puisse maintenir des enfants hors du monde", a déclaré sur Alain Gest, député UMP et vice-président de la commission d’enquête sur les sectes, sur iTélé.

Le député de la Somme s’est rendu mardi près de Pau avec la commission d’enquête et l’inspecteur d’académie dans la propriété de la communauté de l’Ordre apostolique Tabitha’s place, qualifiée de secte par le rapport parlementaire sur ce sujet, pour "contrôler l’éducation" des enfants, "puisque ce sont des familles qui refusent de placer leurs enfants dans les écoles", a-t-il expliqué.
Il a décrit "une communauté qui vit donc totalement refermée sur elle-même, avec un nombre de personnes adultes indéfinissable", et "constaté qu’il y avait quatre élèves qui n’étaient pas signalés à l’inspection académique, ce qui n’est pas conforme à la loi". L’inspecteur d’académie disposait seulement d"’une liste de 14 élèves".

M. Gest a également estimé que ces enfants avaient "un niveau scolaire qui est relativement bas" et noté qu’ils avaient "beaucoup de mal, en règle générale, à donner un sens à ce qu’ils lisent". "Ils craignent tout de l’extérieur, les ouvrages scolaires qu’on leur met à disposition sont en fait transformés avec des données qui leurs sont propres", a ajouté le député à propos des enfants. "Ils ne sont pas préparés à rentrer dans la vie ordinaire, c’est en cela qu’on peut considérer comme en danger." AP