LYON, 23 mai 2006 (AFP) – Joséphine Gettliffe, dont la fille Nathalie est détenue au Canada depuis le 11 avril dans une affaire de garde d’enfants, a été convoquée mardi par les gendarmes pour se voir notifier une décision de justice ordonnant le retour des enfants au Canada, selon des sources
concordantes.
La grand-mère a été entendue aujourd’hui (mardi) par les gendarmes de Tournon-sur-Rhône (Ardèche) concernant une notification de justice", ont déclaré les gendarmes, sans donner plus de détails.
Mme Gettliffe "a été invitée à autoriser le départ de ses petits-enfants (Maximilien et Joséphine, 12 et 11 ans, ndlr) en application d’une décision de la Cour de cassation", a précisé Francis Gruzelle, compagnon de Nathalie Gettliffe.
Le 16 février dernier, la cour avait rejeté un pourvoi introduit par Nathalie Gettliffe contre l’arrêt de la cour d’appel de Nîmes ordonnant le retour des enfants au Canada.
"Nous craignons maintenant l’emploi de la force pour renvoyer les enfants au Canada", a ajouté M. Gruzelle.
En 2001, Nathalie Gettliffe, avait quitté le Canada en compagnie de ses deux enfants, Maximilien et Joséphine (aujourd’hui âgés de 12 et 11 ans), ce qui, au regard de la Convention de la Haye, est considéré comme un enlèvement.
La jeune femme, 35 ans, avait assuré vouloir les soustraire à l’influence de leur père, qui fait partie de l’Eglise internationale du Christ, considérée comme une secte en France mais légale au Canada.
Le 11 avril dernier, elle a été interpellée par la police canadienne à son arrivée à Vancouver, où elle venait soutenir une thèse de doctorat. Le 11 mai, sa demande de mise en liberté conditionnelle a été rejetée par un tribunal de Colombie-britannique.
Installée en Ardèche avec Francis Gruzelle, Nathalie Gettliffe a eu un troisième enfant, il y a neuf mois, et est de nouveau enceinte de cinq mois.