GRENOBLE, 20 déc 2006 (AFP) – La cour d’appel de Grenoble a relaxé mercredi le chef d’orchestre franco-suisse Michel Tabachnik, poursuivi pour "association de malfaiteurs" après la "tuerie-suicide" de 16 membres de l’Ordre du temple solaire (OTS) dans le Vercors en 1995.
  
M. Tabachnik était accusé d’avoir placé, par ses écrits, les futures victimes "dans une dynamique mortifère".
  
Bien que ce soit le parquet qui ait fait appel de la relaxe prononcée en première instance, l’avocat général Jean-Pierre Melendez n’avait demandé ni la condamnation ni la relaxe de Michel Tabachnik, ne se prononçant pas explicitement sur sa culpabilité ou son innocence.
   En première instance en 2001, devant le tribunal correctionnel de Grenoble, le parquet avait requis 5 ans de prison.
  
L’avocat du chef d’orchestre, Me Francis Szpiner, avait demandé la relaxe de son client, expliquant que "les écrits de M. Tabachnik (étaient) un galimatias ésotérique". "Sanctionner les élucubrations de Michel Tabachnik, ce serait sanctionner un délit d’opinion", avait-il souligné.
  
Le 22 décembre 1995, dans une forêt du Vercors, les corps calcinés de 16 personnes avaient été découverts sur un bûcher, tuées par balles, et quatre armes retrouvées sur place. Trois enfants d’adeptes se trouvaient parmi les victimes, ainsi qu’Edith et Patrick Vuarnet, l’épouse et le fils cadet de
l’ancien champion de ski Jean Vuarnet.