Selon une étude Médiamétrie pour Renaissance Numérique, un internaute sur quatre reste passif face aux contenus haineux qu’ils rencontrent sur Internet. Mais ils sont une majorité à estimer que les pouvoirs privés sont mieux placés que les pouvoirs publics pour lutter contre leur diffusion.

Alors que les moyens de la lutte contre les propos haineux de toutes sortes (racisme, homophobie, xénophobie, antisémitisme, anti-islamisme, sexisme…) sur Internet se déplace désormais sur le terrain judiciaire et politique, l’association Renaissance Numérique a commandé à l’institut Médiamétrie une étude visant à connaître les habitudes des internautes et les pistes qui leur paraissent être les plus crédibles. Elle a été commandée dans le cadre d’une série sur le « portrait de la France numérique ».

L’étude mise en ligne ce jeudi matin a été réalisée du 8 juin au 14 juin 2016, sur un échantillon de 1059 internautes de 15 ans et plus.

Elle montre qu’actuellement 25 % des internautes ne font rien face aux propos haineux qu’ils rencontrent sur Internet. 44 % bloquent l’internaute si c’est possible (par exemple sur Facebook, Twitter, YouTube…), 31 % le signalent à l’hébergeur pour qu’il prenne les dispositions utiles, et 12 % seulement le signalent à Pharos, la plateforme officielle mise en place par la police nationale pour recueillir les infractions constatées par les internautes. Peut-être par manque de savoir-faire, ou peut-être parce que la force de l’âge impose un certain recul, l’inaction est plus présente chez les plus âgés (30 % des 50 ans et plus) que chez les plus jeunes (19 % des 15-34 ans font quelque chose)..

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Par Guillaume Champeau, publié sur Numerama le 30 juin 2016