Bakou, 13 juin 2006 – Dans une interview accordée à Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL), Rafig Aliev, président de la commission d’Etat pour les relations avec les associations religieuses, a déclaré que les groupes et les sectes religieux semblaient avoir une influence de plus en plus importante auprès de fonctionnaires subalternes, ainsi qu’auprès de certains intellectuels et académiciens.
Selon lui, le phénomène n’est pas nouveau, mais il semble avoir pris un peu plus d’ampleur au cours de ces trois dernières années et le conflit en cours en Irak ne serait pas étranger à ce regain de prosélytisme. Le manque de conscience religieuse serait une des raisons principales qui conduirait les fidèles des mosquées vers ces groupes radicaux, composés de wahhabites ou de chiites, qui prônent, à terme, l’instauration d’un Etat théocratique. Ces sectes religieuses verraient également se tourner vers elles de nombreux politiciens des partis d’opposition.
Pour Rafig Aliev, l’influence grandissante de ces sectes auprès des fonctionnaires – les plus modestes d’entre eux constituant une cible de choix – peut avoir de sérieuses répercussions. Ces groupes religieux cherchent, selon lui, à étendre leur influence sur les autorités gouvernementales.
Pour conclure l’interview, il s’est toutefois montré "rassurant" en précisant que les autorités étaient parfaitement au courant des moindres faits et gestes des responsables de ces sectes. De "nouvelle menace", les sectes pourraient bien être devenus aussi et surtout un "nouveau prétexte" du pouvoir en place pour contrôler d’une main de fer le pays.