C’est ce que demande un rapport officiel !

Selon le dernier rapport de Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (les sectes seraient de plus en plus présentes dans la formation professionnelle, misant de plus en plus sur des stages de formation professionnelle ou de réinsertion sociale pour recruter leurs adeptes. Aux gourous ont succédé des méthodes sans signes extérieurs de prosélytisme, et le domaine de la formation professionnelle semble tout indiqué pour ces recruteurs d’un genre nouveau. Tout en reconnaissant qu’il ne faut pas tomber dans la paranoïa et voir des sectes partout, Miviludes parle de dérive sectaire dès lors que ce qui est sensée être une formation banale ou stage de reconstruction personnelle tombe dans le domaine d’une mise en état de sujétion, une immiscions de plus en plus profonde dans la vie de l’individu, pouvant aboutir à la rupture des liens familiaux.

Autre pratique indexée dans le rapport de Miviludes, et ce pour la deuxième année consécutive, le rite sacré de l’Iboga, si cher à de nombreux Africains ! Plus qu’un rite de plus, toute une façon de voir le monde, une spiritualité d’une richesse inouïe, et ayant pour pivot l’Iboga, plante sacrée.

Pour Miviludes, si dans les rites africains le recours à l’Iboga est strictement dosé et constitue un psycho-stimulant, la plante, à forte dose, est un hallucinogène et il demande d’inscrire la plante sacrée dans la catégorie des stupéfiants !

L’Iboga est un petit arbuste d’Afrique équatoriale qui pousse principalement au Gabon, Guinée Equatoriale, Congo et au Cameroun. Sa racine, considérée comme un puissant psychotrope, est notamment au centre du Bwiti, religion africaine. Il aurait aussi des vertus thérapeutiques dans le traitement de certaines addictions comme la toxicomanie. En France, certaines mouvances recouraient à l’Iboga, hors de son cadre traditionnel ou alors avec des personnes pas suffisamment initiées, et un jeune stagiaire est mort été dernier dans l’Ardèche suite à sa consommation et l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a ordonné une enquête.

L’Iboga est déjà interdit dans des pays comme les Etats-Unis, la Suisse ou la Belgique. Pour les défenseurs traditionnels de l’Iboga, même s’il faut se méfier des apprentis-sorciers et autres profiteurs, l’Iboga, planté sacrée au cœur d’un rite millénaire, ne saurait être considérée comme un vulgaire stupéfiant.

Ainsi, le collectif Meyaya met en garde contre ceux qui, par leurs actions, ternissent cette religion : « Notre association, depuis sa création en 2000 (voir statuts) se bat pour une connaissance OBJECTIVE de l’iboga et du Bwiti, elle a repris l’action menée par Gérard Sestier et l’association "Ideesun" depuis 1995. Notre association n’est pas comptable des agissements d’un certain nombre de personnes qui surfent actuellement sur la mode IBOGA et proposent leurs services alors qu’elles ne possèdent pas les qualifications requises. Certains sont simplement venus assister à un de nos séminaires et se propulsent Nganga ! D’autres vendent par Internet de l’iboga, alors que la prise en solitaire d’une plante de cette puissance peut provoquer des troubles psychiques graves, sans oublier les nombreuses interactions médicamenteuses … On ne fait le "voyage d’Eboka" qu’une fois dans sa vie, s’il est réussi, il est totalement inutile de recommencer. Méfiez-vous des dérives sectaires (ou financières) toujours possibles … Soyez prudents, on ne joue pas impunément avec des traditions chamaniques vieilles de plusieurs millénaires. « (Source : iboga.org) ©Culturefemme.com