{{5000 enfants seraient privés d’école par leurs parents, adeptes des sectes. Le 18 mai dernier, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), a remis son rapport annuel au Premier ministre. Les préoccupations de la mission sont claires : protéger les enfants contre les dérives sectaires.}}

{{Les enfants d’abord !}}

Les sectes adorent les enfants. Dès 1953, Ron Hubbard, fondateur de l’Eglise de Scientologie, écrivait : « Sauvez l’enfant et vous sauverez la nation. » En France, la liberté d’enseignement permet aux parents d’instruire leurs enfants à la maison, en dehors de tout cadre scolaire. Mais des parents adeptes de certaines sectes profitent de cette liberté pour enfermer socialement les enfants et les priver d’éducation. Pour arriver à ces conclusions, la Miviludes a eu recours aux différents ministères qui participent à l’action contre les dérives sectaires. Ainsi, le ministère de l’éducation sollicitera tous les rectorats qui recenseront le nombre d’enfants en dehors des écoles.

{{Se soigner par le porte-monnaie}}

Le ministère de la Santé, lui, s’inquiète de la prolifération des pseudos thérapeutes qui promettent monts et merveilles à des patients atteints de maladies graves. Ils amènent ces derniers à commettre des actes qui leur sont préjudiciables (dilapider leur fortune…). Selon Georges Fenech, président de la mission de lutte contre les dérives sectaires, « un tiers des psychothérapeutes ne sont pas habilités à donner des soins ». Ces propos entrent en résonance avec l’ouverture du procès de l’Eglise de Scientologie ce 25 mai. Poursuivie pour « escroquerie en bande organisée et exercice illégal de la pharmacie », cette dernière prescrivait des cures de vitamines et des séances de sauna interminables aux patients, qui se trouvaient plongés dans un état de fatigue extrême. En outre, l’achat d’un électromètre à 5000 € était nécessaire à la poursuite de ladite cure.

Si les cadres ont déjà été traduits en justice, c’est cette fois en tant que personne morale que l’institution est poursuivie. Les deux principales organisations parisiennes devront fermer leurs portes en cas de condamnation.

http://www.psychoenfants.fr