Que se passe-t-il exactement au sein de la communauté formée d’une quarantaine de personnes installées au château de la Balme, dans la campagne lauragaise, près de Toulouse ? Depuis plusieurs mois, la justice enquête en toute discrétion sur cette association baptisée Les Gens de Bernard animée par un psychologue et psychanalyste. Et mercredi matin, une quarantaine de gendarmes ont investi cette belle propriété de briques rouges, en contrebas du village de Belberaud. De longues perquisitions se sont déroulées dans ce lieu qui abrite plusieurs familles. Quatre personnes ont été interpellées, deux hommes et deux femmes, qui, hier soir, étaient toujours en garde à vue dans les locaux de la compagnie de gendarmerie de Villefranche-de-Lauragais.
VIOLENCE ET ABUS DE CONFIANCE
Ces quatre personnes devraient être deférées ce matin au palais de justice de Toulouse en vue de leur présentation devant un juge d’instruction. Selon nos informations, dans cette affaire sur laquelle les autorités judiciaires restent silencieuses, de lourds soupçons pèseraient sur les épaules du psychologue pour des faits d’abus de confiance et de violences qui auraient été commis à l’encontre de certains des habitants du château de la Balme.

Âgé d’une soixantaine d’années, le psychologue et plusieurs familles ont acquis le château en 1997 après avoir passé deux ans dans des bâtiments loués à des jésuites, Notre-Dame-des-Côteaux, à Vieille-Toulouse. Mais l’histoire de l’association Les Gens de Bernard est bien plus ancienne. Dans les années soixante, le même animateur était implanté dans la région de Nantes puis il avait déménagé au début des années 90 dans le Sud-est de la France, dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Selon plusieurs témoignages, les habitants du château de la Balme menaient des vies sociales en apparence normales. La plupart travaillent et leurs enfants sont scolarisés.

Il semble que des problèmes de couples et de garde d’enfants soient cependant à l’origine de dissensions. Jusqu’à ce que d’autres faits surgissent. Selon une source proche de l’enquête, six personnes auraient porté plainte au printemps dernier auprès des gendarmes à l’encontre du psychologue.

Un psychologue dont les liens qu’il entretenait avec ses « patients » et la méthode thérapeutique se trouvent à présent au cœur des investigations.

jean noël Gros

la Dépèche du Midi vendredi 19 janvier 2007

C’est l’association régionale du CCMM pour la Région Midi Pyrénées ("association infosectes Midi Pyrénée") qui a permis, par son travail d’investigation et de dialogue avec les victimes, qu’il soit mis fin par les pouvoirs publics aux agissements d’une organisation sectaire installée depuis 1997 au château de la Balme (voir extrait de presse ci-dessous). Une fois de plus la spécificité du CCMM apparait par sa méthode d’investigation méthodique, sans recherche d’effets médiatiques. Ainsi la complémentarité entre le CCMM (association de défense des droits de l’homme contre les manipulations mentales)  et les pouvoirs publics, menée depuis 25 ans, est une nouvelle fois concrétisée.