VANCOUVER (Canada), 8 mars 2007 (AFP) – Une juge canadienne a refusé jeudi d’autoriser les enfants de la Française Nathalie Gettliffe, condamnée l’année dernière au Canada pour leur enlèvement et en liberté conditionnelle depuis janvier, à la rejoindre en France pour des vacances.
  
La juge Nicole Garson du tribunal des affaires familiales de Vancouver (ouest) a rejeté la demande de Mme Gettliffe qui voulait recevoir ses enfants pendant les vacances de Pâques, mais a insisté que les enfants devaient pouvoir communiquer avec leur mère, sous la supervision de leur père, le Canadien Scott Grant qui en a la garde.
  
Elle a exhorté M. Grant à organiser une fois par semaine un appel téléphonique ou une conversation via webcam sur internet de vingt minutes entre les enfants et leur mère, à condition que la conversation se déroule en anglais et que le père soit autorisé à l’interrompre si Mme Gettliffe le critiquait personnellement ou si elle évoquait les questions de garde ou de retour en France des enfants.
  
La juge a estimé que ce contrôle était nécessaire parce que Nathalie Gettliffe, selon elle, "continue à faire peu de cas du rôle parental (de son ex-mari) et n’est pas suffisamment consciente de la façon dont ses paroles et ses actions affectent les enfants".
  
Elle n’a par ailleurs pas donné suite à la demande de l’avocat de Mme Gettliffe, Vincent Pigeon, qui réclame la désignation d’un avocat pour représenter les enfants lors de ces audiences. Elle avait affirmé en novembre qu’elle attendrait le rapport d’un psychologue qui suit actuellement les deux
enfants avant de se prononcer sur ce point.
    
Nathalie Gettliffe avait quitté le Canada en 2001 avec ses deux enfants, Maximilien (13 ans) et Joséphine (bientôt 12 ans), affirmant vouloir empêcher son ex-mari de les entraîner dans une secte. Elle a été arrêtée en avril dernier, lors d’un voyage à Vancouver, et condamnée en décembre à 16 mois de prison et 3 ans de mise à l’épreuve. Les enfants ont été remis en juillet par la justice française à leur père.
  
Transférée à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis fin décembre, Mme Gettliffe est en liberté conditionnelle
  
La jeune femme a écrit mardi au chef de la diplomatie française, Philippe Douste-Blazy, pour lui demander d’intervenir, affirmant que les enfants étaient "privés de tout contact extérieur" et "devenus les esclaves de l’Eglise internationale du Christ" à laquelle appartient leur père.
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