PRIVAS, 22 mai 2007 (AFP) – Francis Gruzelle, le compagnon de Nathalie
Gettliffe, condamnée l’année dernière au Canada pour l’enlèvement de deux de
ses enfants et en liberté conditionnelle depuis janvier en France, a été mis
en examen mardi, a-t-on appris auprès de son avocat.
  
"Francis Gruzelle a été mis en examen à Privas pour +complicité de
soustraction d’enfants+ et laissé en liberté", a affirmé à l’AFP Me Dominique
Chambon.
  
M. Gruzelle avait déjà été entendu en tant que témoin assisté par un juge
d’instruction dans le cadre d’une information judiciaire ouverte pour
séquestration et enlèvement d’enfants.
  
La mère de Nathalie Gettliffe, Joséphine, a elle aussi été mise en examen
dans le cadre de la même procédure en décembre 2006, tandis que les soeurs de
la jeune femme avaient été placées en garde à vue à la gendarmerie de
Tournon-sur-Rhône (Ardèche) en mars dernier.
  
La justice reproche à Mme Gettliffe et à Francis Gruzelle d’avoir caché,
après l’arrestation de Nathalie Gettliffe à Vancouver le 10 avril 2006, les
deux enfants de la jeune femme pour éviter qu’ils ne soient renvoyés auprès de
leur père au Canada.
  
"Je dénonce l’acharnement judiciaire dont est victime la famille de
Nathalie Gettliffe", a déclaré à l’AFP Me Chambon. "Francis Gruzelle et
Joséphine Gettliffe n’ont fait que leur devoir, en continuant à apporter aux
enfants éducation et nourriture", a-t-il souligné.
   "Nous espérons une ordonnance de non-lieu dans cette affaire", a ajouté
l’avocat, qui "ne voudrait pas que cet acharnement ait un lien avec la
candidature de M. Gruzelle (divers droite, ndlr) aux élections législatives
dans la sixième circonscription de la Loire face à Pascal Clément (UMP)".
  
Nathalie Gettliffe avait quitté le Canada en 2001 avec ses deux enfants de
13 et 12 ans, affirmant vouloir empêcher que son ex-mari les entraîne dans une
secte.
  
Après plusieurs mois de détention au Canada, Mme Gettliffe a été condamnée
à 16 mois de prison et 3 ans de mise à l’épreuve. Ses enfants ont été remis en
juillet par la justice française à leur père avec qui ils vivent toujours.
  
Transférée à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis fin décembre, Mme
Gettliffe est en liberté conditionnelle depuis le 13 janvier en Ardèche, où
elle réside depuis avec son compagnon et les deux petits garçons qu’elle a eus
avec ce dernier.