NAIROBI, 1 juin 2007 (AFP) – Le président kényan Mwai Kibaki a promis
vendredi d’agir contre une secte interdite accusée d’une série de meurtres
violents récents dans ce pays d’Afrique de l’Est.
   Selon un correspondant de l’AFP, cinq personnes ont été tuées jeudi soir
dans le centre du Kenya dans des attaques attribuées à la secte Mungiki,
interdite et soupçonnée d’activités criminelles.
   "Nous ne permettrons pas aux criminels de commettre impunément des actes de
violence gratuite", a lancé vendredi M. Kibaki lors d’une cérémonie officielle.
 
 "Le gouvernement protègera l’identité de toute personne qui fournira des
informations sur ces criminels", a ajouté M. Kibaki.
  
Le 20 mai, quatre personnes ont été décapitées et découpées en morceaux
dans le centre du Kenya lors d’une attaque attribuée par des habitants à la
secte Mungiki.
  
Au total, la police kényane a attribué à la secte interdite les meurtres
d’une vingtaine de personnes depuis trois mois.
  
Les autorités kenyanes enquêtent actuellement sur d’anciens membres du
Parlement accusés de liens avec cette secte.
  
Le porte-parole du gouvernement kényan, Alfred Mutua, a affirmé à la presse
qu’au moins 2.464 membres présumés de cette secte avaient été arrêtés en 2007
dans les provinces de la capitale Nairobi et du Centre.
  
La secte Mungiki, interdite il y a cinq ans, est essentiellement composée
de jeunes chômeurs issus de la communauté kikuyu, principale ethnie du Kenya.
Le nombre de ses membres reste inconnu, et leurs pratiques peu connues.
  
Début janvier 2006, les autorités kényanes avaient ordonné à la police de
mettre un terme, "sans pitié", aux activités de la secte, soupçonnée par le
gouvernement de vouloir se transformer en parti politique.
  
La police kényane a estimé que la violence avait augmenté dans le pays en
vue des élections générales prévues à la fin de l’année.
   bkb/lp