OTTAWA, 5 juin 2007 (AFP) – Un jeune australien sous l’influence présumée
d’une secte encourageant le don d’un rein pour atteindre l’extase divine a été
freiné dans ses ardeurs par un hôpital canadien où il s’était rendu pour
donner une partie de lui-même à une femme rencontrée sur internet.
  
L’Australien de 22 ans s’est rendu dans la métropole économique canadienne
Toronto en mars dernier dans l’espoir de donner son rein à une femme malade
rencontrée sur la toile, rapportait mardi le journal The Globe and Mail.
  
Le père du jeune homme a affirmé que son fils avait auparavant été soumis à
un lavage de cerveau par une secte baptisée "Jesus Christian", connue dans la
presse australienne pour son "culte du rein", et a demandé aux autorités
canadiennes d’intervenir.
  
Invoquant la protection de la vie privée, le Dr. Robert Bell, en charge du
réseau des centres hospitaliers universitaires de Toronto où l’opération
devait avoir lieu, a refusé de commenter ce cas.
  
Mais la chaîne publique CBC affirmait mardi que le don d’organe a été
annulé en raison "de considérations éthiques".
  
Les donneurs potentiels d’organes doivent fournir "un consentement éclairé
et comprendre les risques de ce don sur leur santé", a dit le Dr. Bell à l’AFP.
  
Lorsqu’une personne exprime le souhait de donner un organe à une personne
qui n’est pas de sa famille ou de son cercle d’amis, elle doit rencontrer au
préalable un psychiatre dont la tâche est de déterminer si le donneur
potentiel est motivé par l’altruisme ou s’il a été la cible de pressions.
  
amc-gl/ps/vk