VANCOUVER (Canada), 1 août 2007 (AFP) – La province canadienne de Colombie Britannique (ouest) a indiqué qu’elle ne lancerait pas pour le moment de poursuites judiciaires contre une secte polygame accusée de forcer des adolescentes à se marier.
  
Richard Peck, procureur spécial chargé par les autorités provinciales de formuler de recommandations sur ce dossier, a rendu ses conclusions mercredi.
  
Il affirme notamment que des accusations pour délit sexuel contre les membres de cette secte n’auraient aucune chance d’aboutir, dans le système judiciaire canadien.
  
Le procureur général de Colombie Britannique, Wally Oppal, a aussitôt déclaré à la presse qu’il acceptait les recommandations de M. Peck et qu’il ne lancerait pas d’accusations dans l’immédiat contre l’Eglise fondamentaliste de Jésus-Christ des saints des derniers jours, installée depuis 50 ans dans le petit village de Bountiful.
  
Cette secte, communément appelée mormone, pratique la polygamie depuis sa fondation, sans avoir jamais été vraiment inquiétée par la justice canadienne, en dépit de l’illégalité de la polygamie au Canada.
  
La polygamie, officiellement interdite depuis 1892, est passible de cinq ans de prison, mais le sujet soulève beaucoup de controverses, certains estimant qu’interdire cette pratique est une entrave à la liberté religieuse.
  
Le procureur Oppal n’a cependant pas exclu de poursuivre la secte sur ce
point.