EPINAL, 26 sept 2007 (AFP) – Le président du Sénat Christian Poncelet a formellement démenti mercredi les affirmations du compagnon de Nathalie Gettliffe, pour qui cette dernière a été libérée du Canada où elle était emprisonnée en échange de l’installation d’une entreprise canadienne en France.
  

Christian Poncelet, par ailleurs président du conseil général des Vosges, avait été mis en cause par Francis Gruzelle, le compagnon de Mme Gettliffe, qui l’accusait d’avoir "profité de la transaction en cours avec Modulex pour faire pression sur les Canadiens", dans un article publié mercredi dans la presse locale.
  

"Il me l’a dit et répété", avait affirmé M. Gruzelle dans cet article, tandis que Mme Gettliffe confirmait ses propos dans une interview au même quotidien: "M. Poncelet voulait sauver ses emplois à tout prix et les Canadiens ont accepté ses conditions".
  

Dans un communiqué, M. Poncelet a démenti "formellement" l’existence d’un tel échange "absurde et évidemment dénué de tout fondement", "à plus forte raison d’un troc imaginaire et immoral avec les autorités canadiennes au sujet du retour en France de Nathalie Gettliffe, en contrepartie de l’installation d’une entreprise canadienne dans les Vosges".
  

Faisant part de sa "stupeur indignée" face à ces "allégations mensongères", le président du Sénat a annoncé dans ce communiqué qu’il allait déposer plainte pour "défendre son honneur et rétablir la vérité".
  

Mme Gettliffe avait quitté le Canada en 2001 avec ses deux enfants de 13 et 12 ans, affirmant vouloir empêcher que son ex-mari les entraîne dans une secte.
  

Détenue au Canada à partir de 2006 pour l’enlèvement de ses enfants, elle avait été rapatriée en France en décembre de la même année puis placée en liberté conditionnelle le 13 janvier en Ardèche, où elle réside depuis lors avec M. Gruzelle et les deux petits garçons qu’elle a eus avec lui.
  

En décembre 2006, le groupe électroménager Seb avait signé un accord avec le fabricant canadien de maisons à ossature en bois Modulex pour la reprise de ses sites de Vecoux et du Syndicat, dans le département des Vosges.
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