Ministère interrogé : intérieur
Ministère attributaire : intérieur
 Question publiée au JO le : 12/04/2005  page : 3644 
 
Rubrique :  ésotérisme
Tête d’analyse :  sectes
Analyse :  lutte et prévention
Texte de la QUESTION :  La mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES) s’est inquiétée dernièrement de la progression sensible du satanisme en France. En effet, la vague de profanations de cimetières en France a attiré l’attention de la mission interministérielle. La mode favoriserait cette évolution : la vague gothique est devenue une attitude esthétique très tendance chez certains adolescents. La mouvance sataniste serait constituée de « micro-groupes hybrides aux attaches multiples et aux obédiences mal affirmées ». Ils se rassembleraient autour d’un socle de valeurs communes, comme « des références antichrétiennes et antirépublicaines, de mêmes goûts musicaux, des pratiques sexuelles déviantes, un goût prononcé pour la magie et/ou le vampirisme ». Chez les jeunes, l’adhésion au satanisme serait souvent vécue comme une étape initiatique, un désir de se mettre à l’épreuve par la transgression des normes sociales. Cependant, la mission se veut rassurante et relève qu’en France, il n’existerait plus de structures officielles actives représentant le satanisme. Enfin, l’un des principaux vecteurs de développement serait Internet, qui joue un rôle non négligeable de diffusion pour toutes les pratiques sectaires. Les sites à risques seraient, par ailleurs, de plus en plus nombreux et la pratique des mots clés cachés peut amener le navigateur à des pages qu’il ne prévoyait pas de fréquenter. Ceci serait particulièrement pernicieux pour les enfants et les jeunes. Internet serait aussi un bon moyen de fixer des rendez-vous discrets, d’organiser des diffusions massives, sans que les pouvoirs publics (ou les parents) en aient connaissance. Dans l’impossibilité de réguler la circulation de l’information, le discours de prévention à l’égard des plus jeunes devient essentiel. En conséquence, Mme Chantal Robin-Rodrigo demande à M. le ministre de l’intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales de lui indiquer ses intentions au sujet de ce dossier. 
  
SOC 12 Midi-Pyrénées N