Cettte information surprenante est parvenue au CCMM, s’agit-il d’une manipulation? Le CCMM réalise un certain nombre de vérifications, il ne manquera pas de donner ses conclusions.

Le Conseil de l’Europe s’apprête à accorder le statut d’ONG à une association dont le représentant serbe était l’expert de Milosevic en guerre psychologique.

Patricia Duval – juriste Droits de l’homme
Une plainte déposée aujourd’hui auprès du Centre européen contre le racisme et l’intolérance (ECRI) par EWARC révèle que le représentant serbe de la Fédération européenne des centres de recherche et d’information sur les sectes (FECRIS) était le spécialiste, sous le régime de Slobodan Milosevic, de l’endoctrinement des soldats serbes qui pratiquèrent la « purification ethnique » en Bosnie, Croatie et au Kosovo. Ces révélations nouvelles sont faites deux jours avant que le Conseil de l’Europe examine la demande de statut d’ONG déposée par la FECRIS.
 
Le colonel en retraite Bratislav Petrovic, un neuropsychiatre maintenant chargé des opérations de la FECRIS en Serbie, a dirigé l’Institut de la santé mentale et de la Psychologie militaire de l’Académie militaire de Belgrade lorsque Milosevic était président de la Yougoslavie. A ce poste, Petrovic se spécialisa dans la sélection et la préparation psychologique de l’armée de Milosevic avant que les troupes soient envoyées contre les musulmans d’Albanie.
 
Milosevic est jugé pour crimes de guerre au Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie à La Haye.
 
Petrovic est le représentant de la FECRIS en Serbie et à ce titre il a souvent pris la parole lors de conférences de la FECRIS. La plainte déposée auprès de l’ECRI, enregistrée la veille du dixième anniversaire du massacre de milliers de musulmans à Srebrenica, soutient que Petrovic a contribué à encourager la violence contre les minorités religieuses de Serbie.
 
La plainte de l’EWARC demande que le Centre européen contre le racisme et l’intolérance fasse une enquête sur la FECRIS, dont le statut d’ONG a été approuvé par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe malgré 22 condamnations en justice de personnes physiques ou morales faisant partie de cette fédération, parmi lesquelles 7 condamnations de son président, Friedrich Griess. Le Comité des Ministres doit examiner la demande de la FECRIS et prendre une décision définitive mercredi prochain.
 
La plainte indique que Petrovic a sillonné la Serbie avec le chef de la police Zoran Lukovic, faisant des interventions en public pour soulever la haine et l’intolérance. La représentation serbe de l’ « Initiative des jeunes pour les droits de l’homme » a porté plainte contre Lukovic.
 
La plainte d’EWARC joint les résultats d’une enquête menée par la juriste Patricia Duval, spécialisée dans les droits de l’homme. Cette dernière a déclaré : « le colonel Petrovic et Zoran Lukovic ont tous deux fomenté une campagne de haine contre les minorités qui doit être arrêtée. Nous sommes consternés que l’association FECRIS, basée en France, soit impliquée, à travers les activités de Petrovic, dans la perpétuation de haines fomentées par Milosevic, lui-même accusé de crimes de guerre. »
 
Bashy Quraishy, président de Media Watch, dit qu’il a reçu le rapport et qu’il l’a lu avec une grande inquiétude. « Qu’un groupe comme la FECRIS s’active contre des minorités dans les Balkans et, semble-t-il, continue la même politique que celle du régime de Milosevic, est un sujet que l’ECRI devrait examiner. De plus, la FECRIS ne devrait pas se voir accorder un statut quelconque d’ONG sans qu’une enquête soit menée sur de telles accusations, ou d’autres de ce type. Les ONG ont pour but de contribuer à créer un climat de tolérance et de pluralisme, pas de travailler contre. »
 
Le colonel Petrovic a condamné publiquement plusieurs mouvements spirituels, tels que la Méditation Transcendentale. Lors d’une conférence de la FECRIS qui s’est déroulée l’année dernière à Marseille (1), il a prétendu avoir réussi à faire fermer Sanatan, un mouvement hindou. Les locaux de Sanatan ont été incendiés à coup de cocktails Molotov par des assaillants non identifiés. Le Centre juridique humanitaire (HLC) et le Comité d’Helsinki pour les Droits de l’Homme ont exigé que les autorités serbes arrêtent les auteurs. Malgré les protestations de ces organisations de défense des droits de l’homme, Petrovic s’est vanté d’avoir donné deux interviews aux média dans lesquels il condamnait Sanatan (2). Il a accusé certaines minorités de « mentir » et de préparer « leurs adeptes à des actes antisociaux et terroristes ».
 
(1) http://www.fecris.org
(2) pendant son discours à la Conférence sur l’impact des sectes sur la santé, Marseille,     
27-28 mars 2004
 
Contact presse :
Patricia Duval
Juriste spécialisée en Droits de l’Homme – Paris, France
 
Initiative des Jeunes pour les droits de l’Homme – Belgrade, Serbie

Cher Monsieur Heroufosse,

merci pour avoir transmis cet document.

En ce qui concerne les accusation contre M. Petrovic, on peut lire dans notre site Internet www.fecris.org les textes de ses interventions à Barcelone et Marseille pour comprendre son opinion – qui est aussi le notre – que certaines mouvements sectaires sont dangereux.

En ce qui concerne l’accusation contre moi-même c’est tout à fait incorrect parceque je n’étais jamais condamné definitivement. Toutes les procédures anciennes contre moi étaient terminées par transaction et une procédure actuelle de copyright se trouve au moment au tribunal suprème de l’Autriche.

Cordialement
Friedrich Griess