NANCY, 18 août 2005 (AFP) – Une femme de 57 ans a été mise en examen jeudi pour extorsion de fonds et séquestration par un juge d’instruction de Thionville (Moselle) dans le cadre d’une information judiciaire sur une secte à Algrange, a indiqué le parquet de Thionville.
Cette femme originaire de Marseille a été laissée en liberté sous contrôle judiciaire. C’est la huitième personne mise en examen pour les mêmes chefs dans le cadre de cette affaire touchant une petite communauté aux pratiques sectaires qui s’était installée pendant deux ans dans une grande villa à Algrange en Moselle.

L’instruction a recensé cinq victimes de cette communauté baptisée "Minh Vacma" qui prônait un mélange d’arts martiaux et de philosophie orientale et imposait des punitions aux adeptes récalcitrants, punitions qui pouvaient être rachetée moyennant finances.

Le gourou de cette secte, mis en examen et écroué en juin, a été libéré pour raison médicale le 12 août. D’abord placé sous mandat de dépôt à Metz, il avait ensuite été retenu à Fresnes. Seul celui qui apparaît être son homme de main est encore écroué, a précisé le parquet.
Une quinzaine d’adeptes venant pour la plupart du Grand Est de la France et du Luxembourg vivaient au sein de ce groupe à Algrange.

Une femme originaire d’Orléans avait déposé plainte lorsque, ne pouvant rembourser "ses dettes" et voulant quitter la communauté, elle avait été retenue contre son gré.
L’enquête doit encore donner lieu à des auditions et des investigations au Luxembourg et en Belgique, a-t-on précisé de source judiciaire.