« Non. S’il y a des gens qui se jettent par la fenêtre, c’est peut-être qu’ils ont juste des problèmes. C’est vrai qu’il y a des cinglés qui finissent mal.
Mais ce ne sont pas tous des kamikazes. Le satanisme, je n’ai pas envie d’y croire. J’écoute Marilyn Manson, mais il est loin d’un Satan. J’adore le look du personnage. Il m’arrive de fréquenter des gothiques : ce sont des perles. »

Kris Hellemans 23 ANS ETUDIANT PARIS (XIV e )

« Satan existe, et alors ? Pourquoi avoir peur puisqu’il est très loin ? Les sites sur Internet, ce n’est pas ma tasse de thé, mais je comprends ceux qui aiment. Ils ne sont pas forcément fous. Ils veulent changer leur vie, et vont parfois jusqu’au suicide. C’est évidemment inquiétant. Comme ceux qui, sans respect, profanent les cimetières. Mais il n’y a pas de montée de satanisme. »

Lucien Crévits RETRAITE 64 ANS LANDRECIES (59)

« Moi, je me sens concerné. Internet est un outil puissant et il y a des sites trop dangereux pour les gens fragiles. On fait attention pour les enfants. Quand on voit des images de profanations, des écrits attirant plein de jeunes, on en parle pour leur faire prendre conscience du risque. On est vigilant. Car, le satanisme, on y croit. Le dimanche, on va ensemble à l’église. Ça aide pour leur protection. »

Martine Lefèvre EMPLOYEE 48 ANS CREIL (60)

« Pas du tout ! Déjà avec Dieu, je n’en sais rien, mais alors Satan ? Franchement, c’est plus la grippe aviaire qui me fait peur… Si un jour on voit Satan, on se sauvera… Pour le reste, ce sont des sectes. Des gens qui bourrent le crâne aux faibles. Je fais tout pour protéger mes enfants des mauvaises fréquentations ou des réseaux dangereux de ce genre. »

Dominique D’Halluin CADRE 53 ANS BETHUNE (62)

« Tout cela est inquiétant. Quelles sont les raisons qui poussent un si grand nombre de jeunes à se tourner vers le mal au lieu du bien ? Est-ce le mal de vivre ? Sont-ils à la recherche d’autres repères ? C’est en dialoguant que je protège le mieux les miens. Mais, n’empêche, nous restons vigilants pour nos enfants, et surtout les garçons. »

 
Le Parisien , vendredi 17 février 2006