Une guéguerre dans la paroisse de Tamdja aboutit à la dissolution du conseil des anciens.

C’est un climat de morosité et d’animosité qui régnait entre le pasteur Justin Njouonang et une partie de son conseil des anciens jusqu’à son affectation en août dernier. Dans un communiqué rendu public le dimanche 3 septembre 2006, signé du pasteur Priso, secrétaire général de l’Eglise évangélique du Cameroun, le conseil d’ancien de Tamdja est dissout “afin de donner l’occasion à la paroisse de décoller sur de nouvelles bases.”

Le même communiqué fixe la date des élections du nouveau conseil des anciens au 17 septembre 2006. C’est le nouveau berger, le pasteur Fabien Ouamba, qui sera chargé d’organiser ces élections. Question de pouvoir maîtriser les brebis qu’il aura désormais sous la main pendant l’exercice de sa mission pastorale.

A en croire certains anciens, “c’est le berger lui-même qui a créé cette scission entre anciens”, pourtant appelés à prêcher l’union et la solidarité au nom de Dieu. Sous prétexte que le pasteur Mfochivé, de regrettée mémoire, “a ses agents de renseignements”. Le conseil des anciens était ainsi divisé en deux. Une fraction acquise à la cause du pasteur et l’autre à celle des fidèles. “Quand le pasteur Njouonang est arrivé ici en septembre 2004, il avait promis détruire l’échelle de foi dans cette paroisse. Parce que disait-il, elle était très haute”, se souvient un paroissien.

Cette menace du berger serait liée à la (mauvaise) réputation de la paroisse Eec de Tamdja. Une réputation bâtie sur le fonctionnement parallèle des sectes à travers des groupes de prière et des chorales. Ce qui avait donc poussé le pasteur Njouonang à suspendre momentanément, contre flèches et peaux de bananes, les séminaires de recyclage et les études bibliques. De sources bien introduites, “c’est ces mêmes groupes masqués qui seraient les principaux pourvoyeurs de fonds de la paroisse. Surtout en ce qui concerne la réalisation des grands travaux.” Un lobbying bien constitué.”
Pendant les deux années passées à Tamdja, de 2004 à 2006, le pasteur Njouonang n’avait jamais cessé d’agir en “chargé de mission”. Toujours en train de dénoncer, du haut de sa chaire, les pratiques déviantes ayant cours dans le temple. C’est dire si le défi à relever par Isaac Batomen (président par intérim de l’Eec) est grand ! 

Par Blaise NZUPIAP NWAFO
Le 07-09-2006